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Reprise de la production à l’usine Renault d’Oran : Rien que des spéculations

Inaugurée en grande pompe le 10 novembre 2014, en présence de Sellal alors Premier ministre et Bouchouareb, ministre de l’Industrie, côté algérien, de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, Emmanuel Macron, ministre de l’Economie et du PDG du groupe Renault, côté français, l’usine Renault de Oued Tlelat à Oran avait réuni tous les aspects d’une véritable arnaque, appelée hypocritement industrie automobile. A l’arrêt depuis 2020 après la suspension des importations des kits SKD et CKD, elle avait amorcé une timide reprise en 2021 suite au déblocage d’un stock de kits (pour un peu plus de 5.000 véhicules), avant de s’arrêter et cela jusqu’à aujourd’hui. Dans une interview accordée à TSA, le DG de la filiale algérienne du constructeur français a affirmé que l’usine est prête pour le démarrage. « Une fois que nous aurons obtenu les autorisations, l’usine Renault reprendra ses activités », a-t-il assuré. L’usine employait, en 2020, 485 personnes. La production a atteint un pic de 72.000 véhicules en 2017 avant de chuter brutalement à moins de 800 voitures en 2020. En 2022, les parts de la SNVI sont rachetées en 2022 par le holding publique MADAR. « Malgré les travaux qui ont été réalisés en 2023, sur place et chez le groupe Renault, pour mettre l’usine en conformité avec le nouveau cahier des charges, Renault n’a toujours pas reçu son agrément des services du ministère de l’Industrie », a indiqué le DG. La demande d’agrément a été introduite fin septembre de l’année dernière. Il est à rappeler que dans son intervention à la radio, il y’a moins d’une semaine, le directeur de l’intelligence économique et chargé du dossier automobile au ministère de l’Industrie, n’a pas cité Renault dans la liste des concessionnaires automobiles autorisés à entamer les opérations d’importation de véhicules. Il est à souligner que le projet Renault en Algérie a connu de nombreuses péripéties avant sa concrétisation. Il a même failli être annulé, à cause de l’intransigeance affichée par le constructeur français qui voulait imposer ses règles. Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre français, avait été mis à contribution pour enlever toutes les entraves, en effectuant plusieurs voyages en Algérie. Et finalement, trois ans après la mise en service de l’usine de Oued Tlelat, les résultats n’avaient pas répondu aux attentes en termes d’intégration, de sous-traitance, de prix et de choix de gamme. Depuis son lancement, l’usine Renault Algérie a fabriqué plus de 80 000 voitures. En 2016, la moyenne de production est passée de 25 000 à 42 000 voitures par an. En 2017, le ministre de l’Industrie et des mines avait dressé un sévère à propos de la situation du secteur de l’assemblage de véhicules en général. Le constructeur français avait alors réagi déclarant qu’il n’était nullement concerné par le réquisitoire formulé par Bedda Mahdjoub. « Renault ne se sent aucunement mis en cause et n’a aucun commentaire à faire », avait répondu le constructeur français. En octobre 2016, Renault avait annoncé un taux d’intégration de 30%, mais avant son limogeage à la lumière du remaniement gouvernemental qui a suivi les élections législatives, Abdeslam Bouchouareb a annoncé un taux de 20%. Quoi qu’il en soit, le dossier de Renault continue de par sa spécificité à alimenter les spéculations de toutes sortes.

Mohamed M

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