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Ramassage des ordures à Guelma : Une équation à plusieurs variables…

Le ramassage des déchets ménagers est confronté ces derniers mois à des contraintes pénalisantes dans la wilaya de Guelma, au grand dam des éboueurs qui exercent dans des conditions exécrables. Des citoyens sont scandalisés par la démission des élus locaux dont le devoir est de veiller au bien-être de leurs administrés évoluant dans des espaces souillés qui exhalent des puanteurs insoutenables. Nous avons effectué la semaine passée une virée dans divers quartiers du chef-lieu de wilaya et avons constaté de visu cette triste réalité qui enlaidit l’environnement. A titre illustratif, sur le grand boulevard Chergui Mouloud qui dessert le palais de justice, la maison de la culture, des administrations et la cité dite « la CNEP », les ouvriers communaux s’échinent à collecter les ordures déversées sur la chaussée et le trottoir et à les déverser dans la benne-tasseuse. Approchés, ces travailleurs nous expliquent : « Dans un passé récent, nous disposions de six bacs neufs qui suffisaient amplement aux riverains de ce quartier urbain. Au fil du temps, ces équipements ont subi des détériorations occasionnées par des énergumènes n’hésitant pas à y mettre le feu et à les éventrer. Des déversoirs ont été volés par des inconnus pour les revendre ou les utiliser en guise de réservoir d’eau. Actuellement, seuls deux bacs en mauvais état sont disponibles pour le dépôt des sacs poubelles des résidents ». C’est le même scénario que nous avons relevé dans les cités Zeghdoudi Laâmri, Gahdour Tahar, 19 juin, Bara Lakhdar, Ain Defla, Benchéghib, Oued Maiz, nouvelle-ville et des avenues et boulevards de la ville. Un riverain de la cité El Karmet, visiblement choqué et indigné par ces comportements déshonorants, nous déclare : « Des personnes s’adonnant à la collecte de bouteilles en plastique, d’objets métalliques, de bois, et autres, déversent les sacs par terre pour récupérer ce qu’ils cherchent afin de revendre leur butin à des grossistes spécialisés dans le recyclage. Les trottoirs et le bitume sont encombrés d’objets hétéroclites et de liquides noirâtres, créant un environnement où errent des canidés en quête de nourriture ». Visiblement, la situation se détériore et il est grand temps que les locataires de l’Hôtel de ville se manifestent pour mettre le holà à cette gabegie. Nos interlocuteurs interpellent les responsables locaux qui doivent accorder un intérêt soutenu à ce secteur vital. La santé, la sécurité et le bien-être devraient être une priorité absolue pour offrir aux habitants un environnement sain et faciliter le travail des éboueurs.

Hamid Baali

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