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Réunion mercredi du Conseil de sécurité : L’Algérie met la pression

Moins de 48 heures après le verdict prononcé par la Cour Internationale de Justice (CIJ), suite à la requête déposée par l’Afrique du Sud concernant le génocide qui a lieu à Ghaza, l’Algérie a immédiatement appelé à une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU. L’objectif affiché de cette réunion est de donner suite aux décisions de la CIJ. Il s’agit de la deuxième réunion convoquée par l’Algérie en deux semaines. Ce qui démontre un engagement effectif dans la défense de la cause palestinienne, au sein de l’organe le plus important dans la hiérarchie des Nations-Unies. La réunion aura lieu mercredi prochain. À cet effet, l’Algérie est entrée dans une phase active de consultations restreintes avec les représentants de la Palestine et de l’Afrique du Sud. Avant d’appeler à la réunion du Conseil de sécurité, le représentant permanent de l’Algérie, Amar Bendjama, a participé à une réunion d’urgence du groupe arabe à New York, dans le but de se concerter sur les mesures pratiques nécessaires après la décision de la CIJ. Il est attendu à ce qu’un projet de résolution soit également soumis, reflétant les développements de La Haye. Les membres du Conseil de sécurité réussiront-ils à conférer un caractère obligatoire aux mesures conservatoires imposées à l’occupation sioniste ? Dans la précédente réunion convoquée par l’Algérie, un consensus, ce qui est très rare, a été trouvé, puisque tous les membres, permanents et non-permanents ont rejeté tout projet de transfert forcé des Palestiniens en dehors de leurs terres. Mais qu’en sera-t-il mercredi ? Le prononcé de CIJ va-t-il annoncer le début de la fin de l’ère de l’impunité dont l’occupation israélienne a longtemps tiré bénéfice, pour donner libre cours à son oppression du peuple palestinien, comme le souhaitent l’Algérie, ainsi que les soutiens de la cause palestinienne ? Difficile à anticiper une réponse à cette question au moment où les États-Unis viennent d’annoncer qu’ils ne financeraient plus l’UNRWA, l’agence onusienne d’aide aux réfugiés palestiniens. L’aide humanitaire à Ghaza est en péril, après qu’Israël ait accusé douze employés de cette agence d’être impliqués dans l’opération « déluge d’Al Aqsa » du 7 octobre. L’Italie, le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni, la Finlande, la France et l’Allemagne ont suivi les Américains. Comment se fait-il que plus de deux millions de Palestiniens soient menacés de faim parce que douze employés de l’UNRWA, sur 13.000, sont accusés par l’État sioniste d’être impliqués avec Hamas ? Il est à noter que la Norvège et l’Irlande ont décidé de réduire leur financement de l’agence, mais ne suivront pas pour autant l’exemple des États-Unis. « La situation de la population de Ghaza est catastrophique et l’UNRWA y est l’organisation humanitaire la plus importante », a déclaré le ministre norvégien des Affaires étrangères, ajoutant qu’Oslo soutenait l’enquête de l’agence. Pour rappel, l’UNRWA compte 30.000 employés au total, dont 13.000 dans la bande de Ghaza. « Dans l’enclave assiégée, elle gère, entre autres, 183 écoles, 22 établissements de santé et sept centres pour femmes ». « Ses écoles sont fréquentées par 286.645 élèves à Ghaza, tandis que ses établissements médicaux reçoivent en moyenne 3,4 millions de visites par an », selon des données officielles de l’ONU.

Mohamed M.

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