Le Syndicat Algérien des Paramédicaux (SAP) de la wilaya de Constantine n’écarte pas l’organisation d’une grève susceptible de paralyser les hôpitaux, en signe de protestation contre « l’enlisement du dialogue et la dégradation des conditions socioprofessionnelles des professionnels de santé ». Avant-hier, samedi 27 janvier, le syndicat a informé avoir déposé deux demandes de réunion d’urgence avec la direction de la Santé de la wilaya de Constantine afin de résoudre de nombreux dossiers en suspens. Cependant, aucune réponse n’aurait été reçue, exacerbant ainsi la tension et la colère au sein du personnel paramédical. Selon la même source, les paramédicaux n’excluent pas de déclencher une grève si la situation persiste et si l’administration persiste à refuser le dialogue avec les syndicats. Le bureau de wilaya du SAP a tenu, jeudi 25 janvier, un conseil extraordinaire au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Benbadis pour examiner la situation socioprofessionnelle des paramédicaux, en mettant l’accent sur les dossiers en suspens. Les revendications du SAP comprennent des « retards injustifiés dans les promotions automatiques de grade et la régularisation des rappels financiers liés aux promotions de classe », ainsi que la « radiation abusive de noms des listes de promotion ». Notons également « des promotions de grade en dépit des instructions fermes du ministre de la Santé », et « des fluctuations dans le versement des salaires mensuels ». De même que l’absence « d’attribution des postes supérieurs aux paramédicaux » ainsi que de « formation continue du personnel paramédical, considérée comme le pilier d’une meilleure prise en charge des malades ». En outre, sont mentionnés l’absence d’examens médicaux périodiques dans la plupart des établissements, les difficultés des paramédicaux liées à diverses maladies professionnelles, le manque de conditions de travail décentes telles que le déficit en matériel et équipements de protection. « Les décisions arbitraires de certains directeurs », et « la marginalisation des partenaires sociaux dans les questions relatives aux paramédicaux, entraînant des blocages dans certains établissements », sont également évoqués.
Rafik S.
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