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Algérie –Tunisie : Donner vie aux zones frontalières

La commission mixte algéro-tunisienne pour la promotion et le développement des zones frontalières a tenu, hier lundi à Alger, sa première réunion en présence des ministres de l’Intérieur des deux pays, ainsi que les walis des régions concernées, à savoir El Tarf, Tébessa, Souk Ahras, El Oued et Ouargla côté algérien et Kasserine, Kébili, Gafsa, Jendouba, Le Kef, Tozeur et Tataouine côté tunisien. Créée en octobre 2023, ladite commission, qui poursuivra aujourd’hui sa réunion, devra définir les axes du développement des partenariats dans ces zones. Des projets devant susciter une animation dans ces régions et améliorer les conditions des vies des habitants devront aussi être définis, selon les déclarations des participants. « En application des grandes orientations contenues dans le Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT, NDLR), le Gouvernement procède à l’élaboration d’études et de programmes liés au développement des régions frontalières dans un cadre concerté élargi aux différents partenaires et acteurs aux niveaux, central et local », souligne le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, qui a présidé la réunion conjointement avec son homologue de Tunisie, Kamel Feki. Rappelant la volonté des présidents des deux pays d’amélioration des conditions de vie de leurs habitants, le ministre souligne les relations bilatérales profondes qui « remontent à l’histoire héroïque commune des deux peuples frères ». Merad insiste, dans la foulée, sur la nécessité de « développer ces régions, vu leur importance dans la mobilité des individus et les échanges commerciaux, de manière à permettre aux deux pays de s’adapter aux défis du développement ». Selon lui, cette commission bilatérale « revêt un caractère stratégique pour les deux pays », car, dit-il, elle constitue « un cadre efficace de création des opportunités de partenariat et d’exploitation idoine des potentialités de ces régions ». « Cette initiative est le prolongement du bilan d’une coopération fructueuse à tous les niveaux, en consécration de la volonté commune des dirigeants des deux pays, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et son frère tunisien, Kaïs Saïed, ainsi que de leur démarche inlassable en vue de promouvoir la coopération bilatérale, notamment après la dernière visite effectuée par le Président Tebboune en Tunisie, pays frère, en décembre 2021 », rappelle-t-il. Ce faisant, le ministre a appelé les walis à se « focaliser sur la cristallisation de projets déterminés et réalisables selon une approche commune et équilibrée, conformément aux résultats de la réunion des walis des wilayas frontalières, tenue en 2018 en Tunisie ». En outre, il met l’accent sur la nécessité de « s’intéresser à l’axe du développement commun des secteurs vitaux, tels que la santé, l’agriculture et le tourisme », soulignant que la coopération dans ces régions « est indispensable, d’où la nécessité de la coordination totale et permanente entre les deux parties. » Par ailleurs, Merad souhaite voir les travaux de cette session couronnés par des recommandations « pratiques, de qualité et réalisables, en prenant compte en premier lieu des exigences et des aspirations des habitants de ces régions et de tout ce qui est à même de booster leur développement socio-économique ». Le ministre insiste aussi sur la nécessité de protéger les régions frontalières communes contre les nouvelles menaces sécuritaires, notamment concernant la migration clandestine. « Il est primordial pour garantir l’efficacité de l’approche de développement, de sécuriser nos régions frontalières communes et de les protéger contre les nouvelles menaces sécuritaires, notamment la migration clandestine, et ce en intensifiant la concertation et la coordination, conformément à la teneur de l’accord sécuritaire signé entre les deux pays en mars 2017 », indique-t-il.  

Samir Rabah

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