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Affaire Belmadi : Le statut quo

Depuis quelques jours, Djamel Belmadi est devenu une cible de choix pour les consultants autoproclamés des plateaux TV. Ainsi, après l’avoir hissé au sommet, certains de ces consultants et quelques journalistes n’ont pas hésité à descendre en flammes un sélectionneur national, chez qui on découvre subitement tous les défauts du monde ! Nervosité, accrochages avec la presse et les joueurs, choix plus que discutables, faux-fuyants, et la liste est longue. Dénigré de partout, vilipendé, Djamel Belmadi fait depuis quelques jours l’objet d’une série de critiques. Son départ vers Doha où il réside depuis de nombreuses années, sans avoir clarifié sa situation contractuelle n’a fait qu’ouvrir la voie à toutes sortes de spéculations. Certes, il est parti sans avoir dit quoi que ce soit en créant une situation de blocage, mais cela autorise-t-il pour autant certaines voix de mettre en doute son intégrité morale, allant jusqu’à prendre comme référence des journalistes français ? « Dans le football, un entraîneur au bout du rouleau, ça se voit à beaucoup de choses », disait il y a quelques jours le journaliste français Daniel Riolo sur le plateau de RMC. Un avis, qui semble partagé par des médias algériens. Il y a quelques mois, personne n’avait évoqué le salaire « gonflé » que recevait Djamel Belmadi ! Aujourd’hui, et selon des informations de sources non identifiées, relatées au conditionnel, le sélectionneur national « refuserait de résilier son contrat et que s’il doit partir, ce serait avec tout son argent, soit trois ans de salaire équivalents à 7 millions d’euros ». « Djamel Belmadi n’a pas encore quitté son poste de sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie. Quelques jours après la nouvelle humiliation subie par les Verts, avec une élimination au premier tour de la Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire (comme en 2022), le technicien de 47 ans souhaiterait poursuivre sa mission et qualifier son pays pour la Coupe du monde 2026 », relate un site d’informations sportives en se référant aux indiscrétions d’un journaliste. Au bout du compte, c’est la confusion la plus totale qui règne en ce moment. L’opinion publique est dans le flou, sans que la fédération algérienne de football ne juge nécessaire de rompre le silence, en apportant les précisions qui s’imposent. Certes Belmadi doit des explications aux Algériens, mais c’est à la FAF de communiquer en premier lieu. Cet imbroglio constitué par le cas Belmadi est inédit ! Jamais au grand jamais, un conflit entre une fédération et un sélectionneur national n’a pris une telle tournure. A quoi rime toute cette affaire de démission ou de maintien ? Pourquoi tout ce suspense ? Jusqu’à aujourd’hui, le silence est assourdissant, pendant que les annonces médiatiques et même les spéculations du public sur les réseaux prennent une dimension démesurée. La FAF est-elle à court de solutions ? Le silence de Walid Sadi ne fait que prolonger le statut quo.

Mohamed Mebarki

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