Fermés depuis le lundi 1er janvier dans le cadre d’une vaste campagne de vaccination du cheptel bovin contre la fièvre aphteuse, les marchés hebdomadaires des bestiaux de la wilaya de Souk-Ahras ont été rouverts cette semaine sur instruction du wali, a-t-on appris auprès de la chambre d’agriculture locale. Le secrétaire général de cet établissement, Hamza Bechichi, rappelle que des mesures préventives « rigoureuses » destinées à prévenir les risques de contamination par la fièvre aphteuse récemment apparue en Tunisie avaient été prises dans cette wilaya, en application d’une instruction du ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Un arrêté a ainsi été signé par le wali, interdisant notamment tout transport d’animaux en dehors de la wilaya et n’autorisant que les transports vers les abattoirs à la condition que la bonne santé des animaux soit certifiée par des vétérinaires, précise notre interlocuteur. Et d’ajouter que l’arrêté en question fait obligation de déclarer tout cas suspect et exige des analyses aléatoires des troupeaux concernés, alors que l’opération de vaccination a touché quelque 35.000 d’entre les 41.000 têtes de bovins détenus par les éleveurs de la bande frontalière. « Un chiffre qui n’avait jamais été réalisé auparavant », souligne-t-il en signalant que le ministère de tutelle et le wali en personne ont suivi chacune des étapes de la mise en place du protocole de vaccination. Nous apprenons, à ce propos, qu’une cellule de veille a été instaurée en la circonstance et que 50.000 doses de vaccin ont été mises à la disposition des 170 vétérinaires (123 étatiques et 46 privés) mobilisés dans le cadre de cette opération d’envergure, ce qui a permis de porter le « matelas sanitaire » à 70 %. Se félicitant du sérieux dont ont fait preuve les éleveurs de la région tout au long de ladite campagne de vaccination, Bechichi a tenu à faire noter que ceux-ci ont encore fait preuve de bonne volonté en respectant à la lettre les gestes de vigilance appropriés face à cette maladie rapidement transmissible aux animaux. Il a signalé que durant cette campagne, ce sont les propriétaires de cheptels qui ont sollicité les vétérinaires et non l’inverse. A titre indicatif, la wilaya de Souk-Ahras compte 280.000 ovins, 122.000 caprins et 90.000 bovins.
Ahmed Allia
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