Après avoir déposé des recours en bonne et due forme, des citoyens, dont les noms n’ont pas été affichés sur le site des bénéficiaires des 984 Logements Publics Locatifs (LPL) attribués il y a quelques mois, ont été reçus le dimanche 28 janvier par le chef de daïra d’Ain M’lila. La rencontre s’est déroulée en présence de deux membres de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) d’Oum El Bouaghi et d’un représentant de la société civile. Chaque citoyen a eu l’occasion d’expliquer sa situation en fournissant des détails sur ses conditions de vie devant la commission d’écoute, tout en défendant sa position et en présentant les arguments pour lesquels il devrait bénéficier d’un nouveau logement. À la fin de la rencontre, il a été convenu d’examiner chaque cas conformément aux lois et règlements en vigueur. Ce retour à la case départ en matière d’attribution des logements sociaux met en lumière des citoyens se sentant lésés dans leurs droits, soulignant que certains ont érigé des habitations précaires pour bénéficier d’un nouvel appartement avant eux. Des exemples concrets de ce type de comportements proviennent des quartiers périphériques de Fourchi et Bir Benayad, où les habitants de constructions précaires ont été « favorisés », selon les exclus, obtenant un nombre de 200 logements sociaux, au-delà du quota initial. L’hémorragie semble persister, car des gens douteux continuent, selon des témoignages, à rôder aux abords du tissu urbain, tâtant le terrain dans le but d’ériger des constructions illicites afin de contraindre les autorités à leur accorder des logements neufs. Dans ce contexte chargé de tensions, des exclus des listes d’attributaires soulèvent également le problème des certificats de travail et des attestations de salaire douteuses, demandant avec insistance que des vérifications et des contrôles stricts soient effectués pour éliminer toute éventuelle zone d’ombre.
Nasreddine Bakha
Partager :