D’une longueur de 410 mètres et d’une largeur de 22 mètres, le pont de Sidi Rached, érigé quelques années après la conquête de Constantine par les forces coloniales françaises, est considéré comme l’un des plus longs ponts du monde. Construite entièrement en pierres taillées, cette merveille qui enjambe le mythique Oued Rhumel subit une négligence inexpliquée. Il est à noter qu’une partie presque insignifiante de la rampe a subi une dégradation, ne nécessitant qu’un simple remplacement : une intervention qui, étonnamment, n’aurait pas été effectuée par les services concernés depuis plus d’une année. Cette inertie donne l’impression qu’il s’agit peut-être d’un projet de reconstruction d’un nouveau pont plutôt que de la remise en état d’une petite partie de la rampe ne dépassant pas quatre mètres. De manière ironique, les services responsables ont retiré la partie délabrée au milieu du pont, qu’ils ont remplacée par un grillage en attendant des jours meilleurs. Malheureusement, la rampe du pont de Sidi Rached n’est pas le seul exemple d’inertie. Les escaliers de l’avenue Aouati Mostefa, qui mènent à l’avenue Rahmani Achour (Bardo), montrent des signes certains d’effondrement, pouvant entraîner des pertes humaines, sans susciter l’intérêt ni l’inquiétude des responsables. Il y a lieu de souligner que, dans certaines parties de la ville, les interventions des services concernés demeurent indispensables, non seulement pour stimuler le tourisme, mais surtout pour assurer la sécurité des citoyens.
D. Ouchen
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