Les commerçants du marché central de la Reine des Ziban réclament un ajournement du délai pour quitter les lieux afin que les travaux de réhabilitation et de restauration de cet espace puissent débuter, a-t-on appris. Fixé par un arrêté municipal au 25 janvier 2024, ce déplacement des concernés vers le parc communal de Soug Lahchiche, à quelques encablures de là, ne convient pas à ces professionnels de la vente.
Ils craignant de voir leurs clients se diriger vers d’autres marchés et leurs chiffres d’affaires chuter en attendant de revenir au marché central. Il est vrai que ce dernier est un centre névralgique de la ville où affluent chaque jour des centaines de clients à la recherche de denrées alimentaires agricoles et manufacturés, de vêtements, de chaussures et d’une gamme variée de babioles à des prix concurrentiels. « Nous saluons cette décision de rénover et redonner une physionomie digne à ce marché ayant une histoire et où règne une ambiance particulière pour les clients et les habitants de Biskra. Cependant, le timing de ces travaux risque de nous porter un coup fatal et de mettre des dizaines de commerçants et leurs familles sur la paille, d’autant plus que le mois de Ramadhan approche à grands pas et que c’est précisément à cette période que nous réalisons le gros de notre chiffre d’affaire annuel », argumentent les concernés. Ceux-ci demander une audience avec le wali de Biskra afin de remettre les travaux du marché central à une date ultérieure. « Il est peu probable que cette doléance soit entendue par le premier responsable de l’exécutif, réputé pour être à cheval sur les délais de réalisation des projets publics », fait-on remarquer. Aux dernières nouvelles recueillies hier, mercredi 31 janvier, la demande des commerçants de surseoir à la décision de les délocaliser, soutenue par des organisations et des associations de cette corporation, a été acceptée par les autorités locales. Ils sont autorisés à poursuivre leurs activités au marché central jusqu’à la fin du mois sacré du jeûne. A noter le budget engagé pour la restauration de ce marché s’élève à quatorze milliards. Tous espèrent que cette opération ne soit pas qu’une simple touche esthétique et que ce marché retrouve son lustre d’antan, relèvent des habitués des lieux.
Hafedh Moussaoui
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