Enfin ! Sommes-nous tentés d’écrire, après avoir écouté les propos décapants du ministre de la Communication, Mohamed Laagab, sur la presse sportive et plus généralement tous les médias publics et privés qui traitent des thématiques sportives. Invité à une rencontre portant sur les « Réalités et préoccupations du secteur sportif », organisée avant-hier jeudi, par l’Organisation des Journalistes Sportifs Algériens, (ONJSA), le ministre en a profité pour mettre les pieds dans le plat, sonnant la fin des « conneries », exprimées à l’oral et à l’écrit chaque jour que Dieu fait, dans nos journaux et à travers nos chaînes de télévision. Mohamed Laagab a en effet asséné à juste titre que les « dépassements enregistrés dans les médias sportifs sont devenus une menace pour la sécurité nationale de l’Algérie ». Il est heureux d’entendre un haut responsable dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas depuis des décennies ! Le ministre de la Communication a posé un diagnostic sans appel : « la légèreté » des contenus produits par la presse et les chaînes de télévision sportives, auxquelles il a conseillé d’éviter d’aborder les questions internationales lors des débats télévisés, « au risque de semer la zizanie au sein de la société ou de créer des conflits internationaux ». Voilà qui est clairement dit ! Certains journalistes, qui se sont faussement autoproclamés « conscience nationale » et dépositaires des valeurs nationales, en disant tout et n’importe quoi sur des plateaux télé, sont désormais priés d’aller raconter leurs histoires ailleurs. Le ministre ne s’est pas encombré de formules pour dire que les « concepts et vocabulaires » utilisés par la presse sportive portent « préjudice à l’Algérie ». Pire encore, ces médias sportifs ont failli provoquer des « incidents diplomatiques entre les pays ». Faut-il rappeler ici les graves incidents entre l’Algérie et l’Égypte en 2009, provoqués par les médias des deux pays, qui avaient chauffé à blanc les supporters avant la double confrontation entre les Pharaons et les Fennecs ! Il était donc temps que les autorités mettent le holà sur ce discours haineux et parfois raciste qui est diffusé et imprimé dans certains médias algériens et qui est de nature à provoquer de graves crises diplomatiques et s’avérer extrêmement préjudiciable à l’image de notre pays. Nous n’allons tout de même pas permettre à quelques apprentis journalistes et autres intrus dans ce noble métier de dire la messe de « La Mecque des Révolutionnaires » ! Alors, disons le haut et fort : Puisse la main lourde de l’État s’abattre sur ces « journaleux » qui font honte à notre grand et beau pays !
Par Imane B.
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