Lors de sa visite effectuée le mardi 30 décembre dans la wilaya, le ministre de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique, Ali Aoun, accompagné d’une importante délégation de son département, a privilégié les entreprises du secteur privé. De Ain Azel au chef-lieu de wilaya, en passant par la ville commerciale d’El Eulma, Ouled Saber et Lehlatma dans la commune de Guidjel, l’hôte de la wilaya s’est rendu uniquement dans des unités appartenant à des privés, dont certaines viennent d’être inaugurées. C’est une bonne chose, certes, mais il aurait été souhaitable que le secteur public soit, lui aussi, inscrit à l’ordre du jour. Ainsi, plusieurs usines éprouvant des difficultés n’ont pas été incluses dans le programme de la délégation ministérielle, qui s’est prolongé jusqu’à une heure tardive de la soirée. Parmi les entreprises qui méritent d’être visitées, citons à titre d’exemple « Médifil » de Bougaa, spécialisée dans la fabrication du fil à coudre, du fil à broder et du fil à crocheter 100 % paraffiné entre autres. Idem pour la filiale BCR (Boulonnerie, Coutellerie et Robinetterie, NDLR) d’Ain El Kébira, spécialisée dans la production, le développement et la commercialisation de produits de robinetterie de nouvelle génération, ainsi que l’ENPEC (Entreprise Nationale des Produits de l’Electrochimie, NDLR) d’El Hassi, qui fabrique des accumulateurs (batteries) et des piles électriques. Jadis des fleurons de l’industrie nationale dans leurs spécialités respectives, ces entreprises méritent une attention particulière du gouvernement. Les travailleurs, qui attendaient avec impatience un clin d’œil des autorités, ont été frustrés de constater que le programme ne comprenait pas leurs entreprises respectives. Ils gardent néanmoins espoir. Une deuxième visite à Sétif s’impose, ne serait-ce que pour s’enquérir de l’état de ces unités pouvant être récupérées.
Faouzi Senoussaoui
Partager :