Le Conseil d’Affaires algéro-français tiendra aujourd’hui, à Paris, sa réunion périodique. Le rendez-vous aura lieu en présence du président du Conseil de Renouveau Économique Algérien (CREA), Kamel Moula, et du patron du Mouvement des Entreprises de France (MEDEF), Patrick Martin. Le dernier conseil a eu lieu, rappelons-le, en décembre 2022 à Alger. Quel est l’objectif de cette nouvelle réunion ? Autour de quoi discuteront les hommes d’Affaires des deux pays ? Jusqu’à hier, ni le MEDEF, ni le CREA n’ont communiqué sur ce rendez-vous. Mais, selon certains médias, les deux parties devront d’abord examiner et adopter la feuille de route du Conseil pour l’année 2024. Au menu figureront également, des discussions autour des opportunités d’affaires, mais surtout le renforcement des relations entre les secteurs privés algérien et français, l’amélioration du climat des affaires, le développement des investissements directs et le transfert des technologies. De plus, les patrons des deux pays auront à examiner les possibilités du renforcement des relations économiques entre les deux pays, ainsi que la préparation de la 15e édition des rencontres Algérie, prévues du 5 au 7 mars prochains, qui seront chapeautées par Business France. Il y a cependant plus important, à savoir la participation à la préparation des grands dossiers économiques devant être examinés par les chefs d’État, à l’occasion de la visite éventuelle du président Abdelmadjid Tebboune à Paris. Maintes fois reportées, cette visite se veut être une étape pour acter le réchauffement des relations entre les deux pays et surtout conclure d’importants accords dans tous les domaines. C’est ce qu’a laissé entendre le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, dans sa dernière une interview à la chaîne Qatarie, Al Jazeera. Il avait affirmé que des « dossiers sensibles nécessitent des discussions approfondies avant la visite présidentielle ». Ces dossiers, explique-t-il, « incluent la mémoire, la mobilité, la coopération économique, les essais nucléaires français dans le Sahara algérien, ainsi que la restitution de l’épée et du burnous de l’Émir Abdelkader ». Attaf met en avant la volonté des deux parties de poursuivre les négociations, pour parvenir à des accords sur l’ensemble de ces dossiers. La réunion du Conseil d’Affaires constitue également un lieu de négociations sur les dossiers économiques, les entreprises françaises s’étant plaintes d’avoir perdu du terrain en Algérie ces dernières années.
Samir Rabah
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