La jeune écrivaine de la wilaya de Mila, Houda Nouri, a été primée récemment par le ministère des Moudjahidine et des Ayant-droits pour son roman « Fatma ». Elle a remporté le premier prix du concours national du 1er Novembre, organisé par le centre national d’études et de recherches sur le mouvement national et la guerre du 1er novembre 1954. La prestigieuse distinction lui a été remise par Laid Rebiga, ministre des Moudjahidine et des Ayants-droits, lors d’une cérémonie officielle organisée au centre international des conférences Abdelatif Rahal, à Alger.
Lors de l’entrevue accordée avant-hier, dimanche 4 février, à L’Est Républicain, l’autrice a exprimé sa grande satisfaction de l’importance accordée à son œuvre et considéré le prix qui lui a été accordé comme « une réelle motivation pour faire encore mieux ». Nouri a précisé que son roman relate des faits de guerre ayant eu lieu dans sa mechta natale de Kribsa, dans la commune de Zeghaia, pendant la guerre de libération nationale. « Fatma, l’héroïne, a consacré son adolescence à son frère, Allaoua, après la disparition de leurs parents, massacrés par l’armée française. Durant sa jeunesse, elle a connu la pire des agressions de la part de la soldatesque de l’Occupant. Pendant l’une des nombreuses opérations de pacification et de terrorisme de la population de la région, la jeune Fatma a été agressée sexuellement, violée par des militaires français. Après cette épouvantable épreuve, elle rejoint le maquis. Elle apprendra à manier les armes de guerre dans les rangs de l’Armée de Libération Nationale (ALN) et participera à plusieurs embuscades et opérations militaires menées contre l’ennemi. Elle est morte au champ d’honneur, lors d’une bataille contre les soldats français », explique-t-elle. L’écrivaine précise que son opus, s’étalant sur 118 pages, est étoffé de nombreux hauts faits de guerre ayant eu lieu sur le sol de la wilaya de Mila pendant la glorieuse Révolution. Ecrite dans une langue arabe académique, la fiction de Houda Nouri est parsemée de chants patriotiques ou populaires rapportés dans le parler local. « Le récit, rédigé dans la langue standard, est émaillé de poésies patriotiques ou populaires, rapportées dans le dialecte arabe local », soulignera notre interlocutrice. Romancière et nouvelliste, Houda Nouri a déjà remporté le prix littéraire Moubarek El Mili, pour son recueil de nouvelles intitulé El Kitaâ El Khames (Le Cinquième Secteur). Titulaire d’un master en littérature arabe, Houda a enseigné, un temps, à l’université Abdelhafid Boussouf de Mila. Actuellement, elle occupe le poste de chef de service à l’Assemblée Populaire Communale (APC) de Zeghaia.
Kamel B.
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