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Au cœur du défi de l’autosuffisance alimentaire : L’agriculture se renouvelle à Bordj Bou Arreridj

Le renouveau agricole et intensification de la diversification économique sont deux enjeux de première importance mis en évidence par ce qui se passe aujourd’hui dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj. Ce qui préoccupe désormais les experts et les autorités locales s’inscrit dans le double contexte de la réforme de ce secteur et de la position de la région des Bibans en tant que contributeur potentiel à l’autosuffisance alimentaire. Le wali, Kamel Nouicer, dès le début de la campagne de labours-semailles 2023-2024, s’est engagé à sensibiliser les agriculteurs, les producteurs et les éleveurs pour une nouvelle bataille en faveur de la productivité. Au cours de ses nombreuses réunions de coordination avec les autorités locales et les membres du bureau de wilaya de l’Union Nationale des Paysans Algériens (UNPA), il a mis l’accent sur la valorisation et l’accroissement du capital productif. Il a réitéré ce message lors de ses visites de travail et de sensibilisation avec les propriétaires des exploitations individuelles et collectives. L’objectif actuel retenu par les autorités de la wilaya se concentre surtout sur l’extension des superficies agricoles utiles, le renforcement des produits de la terre et de l’élevage tels que les céréales, les légumes secs, le lait, la viande rouge et blanche, ainsi que le maraîchage intensif et les cultures industrielles. A ce propos, notons que la superficie utile de la wilaya s’étend sur plus de 180.000 hectares, répartis entre les fermes pilotes et le secteur privé, détenant respectivement 6.000 hectares et 178.000 hectares. Près de 97 % de cette superficie appartient au secteur privé, tandis que les fermes pilotes détiennent plus de quatre % La feuille de route élaborée pour la campagne de labours-semailles 2023-2024 vise, selon les indications de la Direction des Services Agricoles (DSA), à réfléchir sur la mise en œuvre des priorités établies pour relever les principaux défis actuels. Elle cherche également à trouver des moyens et des outils pour étendre les expériences réussies, démontrant qu’il est possible de surmonter les problèmes, à d’autres filières et activités agricoles et industrielles. Cet objectif a été au cœur de l’action du wali, qui s’est rapproché du monde agricole local. Lors de ses nombreux entretiens avec les acteurs concernés, il a souligné l’importance de « promouvoir davantage de superficies réservées aux céréales et aux légumes secs, d’augmenter les rendements et d’améliorer la qualité pour garantir la sécurité alimentaire, qui est l’une des principales sources de revenus du pays ». Au cours de ces échanges entre le wali et les producteurs agricoles, une réflexion collective s’est dégagée sur la manière de généraliser les meilleures pratiques et de faire en sorte que les expériences réussies deviennent une tendance profonde répondant aux besoins de la société. Concernant les six fermes pilotes du secteur agricole, qui s’étendent sur plus de 6.000 hectares, le chef de l’exécutif a souligné leur mission essentielle, qui consiste à expérimenter les techniques culturales et d’élevage, en précisant les conditions de culture adaptées à chaque spéculation, en fonction des caractéristiques des sols et de chaque ferme pilote. Toujours dans le cadre de la campagne de labours-semailles, le wali a annoncé le choix de trois fermes pilotes situées respectivement dans les communes de Sidi-Embarek, Tixter et Burkasdali. Un plan de charge leur a été confié, portant sur une superficie totale de 800 hectares dédiée à la culture des légumes secs. Lors de sa récente visite à travers ces trois fermes pilotes, le wali a exposé aux producteurs les objectifs de ce plan, qui s’inscrit dans la politique de sécurité alimentaire et vise à satisfaire les besoins du marché local et national.

Ahmed Saber

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