Une alerte a été lancée avant-hier, jeudi 8 février, à Aïn M’lila, en raison d’une contamination de l’eau potable dans le quartier périphérique de Soualhia, situé à l’est de la ville. Les habitants ont signalé une odeur répugnante et une couleur douteuse de l’eau coulant de leurs robinets.
Après enquête, il s’est avéré qu’il s’agissait d’une crosse connexion, c’est-à-dire un mélange d’eau usée avec de l’eau potable. Ces constatations ont suscité des craintes quant à l’apparition des redoutables Maladies à Transmission Hydrique (MTH), et cette menace potentielle sur la santé publique a été prise très au sérieux autant par les citoyens que par les pouvoirs publics. L’enquête épidémiologique menée a permis d’identifier la source du problème, à savoir le blocage de l’écoulement des eaux usées à certains niveaux, la présence de fosses septiques au-dessus du réseau principal d’eau potable et des branchements illicites effectués dans des endroits critiques. En réponse à cette situation, le conseil municipal et le secteur local de la santé ont réagi en mobilisant le Service d’Epidémiologie de Médecine Préventive (SEMEP) et le bureau d’hygiène communal. Ces équipes sont intervenues pour réaliser des analyses, fermer les réseaux d’eau potable alimentant la cité des 34 logements, éliminer les points de risque observés dans les constructions illicites et procéder au nettoyage et à l’assainissement des canalisations. Il faut dire que les inquiétudes des citoyens face à ce genre de situations sont justifiées, car le mélange d’eau potable avec les eaux usées constitue la principale source de pathologies mortelles telles que la typhoïde. Cette dernière, faut-il le rappeler, avait durement frappé, il y a quelque temps, des régions comme Fourchi et la partie sud d’Aïn M’lila, causant la mort de plusieurs personnes.
Nasreddine Bakha
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