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Directrice exécutive de l’UNICEF sur la mort de Hind Rajab à Ghaza :  « Combien d’enfants devront mourir avant la fin de ce cauchemar »

La mort de Hind Rajab, la fillette palestinienne découverte douze jours après le ciblage du véhicule de ses parents par des tirs de l’occupant israélien, continue de susciter de vives réactions. Le monde déplore sa disparition dans des conditions atroces, comme celle de milliers d’autres enfants ayant perdu la vie dans cette agression aveugle de l’armée israélienne contre la bande de Ghaza, qui dure depuis le 7 octobre passé. « Combien d’enfants devront mourir avant que ce cauchemar ne prenne fin dans la bande de Ghaza ? », s’est interrogée Catherine Russell, directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), qui a regretté la disparition de la fillette, dont la photo fait le tour du monde depuis quelques jours. Dans un message publié sur la plateforme X, la responsable onusienne ajoute : « une nouvelle déchirante faisant état de la mort de la petite Hind Rajab, retrouvée avec des membres de sa famille et des secouristes ». Jusqu’à la dernière minute, il restait un brin de chance de la retrouver vivante, mais l’espoir s’est vite estompé, avant-hier, samedi 10 février, après la découverte de sa dépouille. Hind, six ans, est morte dans des conditions atroces. Blessée, elle est restée coincée pendant plusieurs jours, en plein froid, sans eau ni nourriture, dans la voiture, aux côtés des cadavres de ses parents et de ses quatre frères et sœurs. L’occupant israélien ne s’est pas seulement contenté de tirer sur le véhicule des parents de la fillette. Il a aussi empêché les secours d’arriver. En effet, dans un communiqué rendu public, le Croissant Rouge palestinien a annoncé que son ambulance, « partie au secours de l’enfant Hind il y a 12 jours, a été retrouvée bombardée dans la région de Tal Al Hawa ». « Le 29 janvier, l’équipe des secouristes du Croissant-Rouge est allée secourir les deux filles, Layan (15 ans) et Hind, après qu’elles ont été encerclées par des chars et des soldats de l’armée israélienne, à bord d’un véhicule dans lequel elles se trouvaient avec des membres de leur famille, près de la ville », a rappelé la même source. Le lendemain, le Croissant Rouge a confirmé la mort Layan, qui a appelé à l’aide par téléphone au milieu des combats, tandis que Hind restait coincée à l’intérieur du véhicule, entouré de chars de l’occupation et de soldats. Pour rappel, au cours des deux dernières semaines, l’armée israélienne a élargi son opération dans plusieurs zones de la bande de Ghaza, où d’intenses bombardements aériens et des tirs d’artillerie ont été menés et des demandes d’évacuation de plusieurs quartiers résidentiels ont été lancées par l’armée israélienne. La plupart des victimes de cette sale guerre israélienne contre Ghaza, entrée dans son cinquième mois, sont des femmes et des enfants. Jusqu’à hier dimanche, au moins 28.176 Palestiniens ont été tués et 67.784 autres ont été blessés selon le bilan du ministère palestinien de la Santé. Malgré les appels à un cessez-le-feu et la décision de la Cour Internationale de Justice (CIJ), l’occupation ne veut rien entendre. Pis encore, elle se prépare à mener une offensive sur la ville de Rafah où ils sont entassés depuis le début de cette agression, plus de 1,3 million de Ghazaouis forcés à l’exode. Une autre catastrophe humanitaire se profile à l’horizon.

Samir Rabah

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