Des dizaines de citoyens de la commune de Sidi Merouane, au nord de Mila, sont descendus sur la voie publique dans l’après-midi d’avant-hier, lundi 12 février, pour protester contre ce qu’ils appellent « l’injustice qui a entaché l’opération d’attribution d’un ensemble de Logements Publics Locatifs (LPL) ».
Ils ont bloqué, pendant plus de deux heures, le trafic routier sur le pont d’Oued Rhumel, reliant les communes du nord de la wilaya à celle de Mila. Sans dresser de barricades sur la voie carrossable comme c’est la tradition en pareilles manifestations, ils se sont rassemblés au milieu du viaduc, freinant la circulation routière. Environ soixante personnes dont les noms n’ont pas été retenus par la commission d’attribution ont participé à cette protestation. Certains ont même tenté de se suicider en essayant de se jeter du haut du pont. L’un des protestataires, B. Mouaâd, a indiqué à L’Est Républicain : « Deux personnes ont franchi le premier garde-fou du viaduc et essayé de se hisser sur le deuxième pour se jeter dans le vide ; mais ils ont été rattrapés et maîtrisés par leurs pairs ». Pour la précision, le viaduc en question est équipé de deux garde-fous de chaque côté. Approchés par nos soins sur les lieux de la protesta, certains se sont dit être victimes d’une injustice et ont demandé à la commission de daïra de réétudier leurs dossiers. C’est le cas de Abdellah Sebti. Ce dernier nous dira : « Moi, j’habite dans la maison familiale. Celle-ci est composée de six chambres. Alors que nous sommes une fratrie de 18 héritiers, nous vivons dans une promiscuité aveugle ». Notre interlocuteur précise que sa demande de logement, déposée en 2001 et renouvelée en 2019, ne souffre d’aucune irrégularité. Il est à rappeler que la cheffe de daïra de Sidi Merouane avait indiqué à notre journal, au lendemain de l’attribution définitive de cet ensemble de LPL, que les postulants écartés « n’étaient pas éligibles à cause d’irrégularités mises au jour par l’enquête dans leurs dossiers ».
Kamel B.
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