Des tronçons de route particulièrement étroits, des nids-de-poule, des dizaines de kilomètres de route en lacets : voilà le décor pour qui veut se rendre de la wilaya d’El Tarf, en empruntant le chemin de wilaya 105 en direction de la route nationale 20 et enfin dudit poste frontière d’El Fouidh. Ce parcours long d’une centaine de kilomètres est véritablement semé d’embûches.
Pour les transporteurs qui s’efforcent d’acheminer leurs marchandises vers les marchés internationaux, cet axe est de ceux qui ont la pire réputation dans la zone extrême est du pays. Non seulement il constitue un obstacle aux échanges pour les entreprises et les particuliers, mais il alourdit nettement le coût de l’activité économiques au plan régional. Cette situation difficile tranche singulièrement sur celle d’autres parties du pays, où divers projets d’infrastructures ont permis d’améliorer les transports régionaux. Et c’est précisément pour remédier à ce problème que la wilaya de Souk-Ahras a entrepris de réfléchir à la meilleure manière de moderniser ce tracé routier, en collaboration avec les directions des Travaux publics concernées et la tutelle. Avant même que l’étude de faisabilité ne soit entreprise, on parle d’un coût qui peut paraitre élevé, voire très élevé. Des sources proches de la direction des Travaux publics de Souk-Ahras évoquent un engagement global de 1.000 milliards pour la réalisation d’une cinquantaine de kilomètres seulement. « Une somme certes faramineuse, mais qui n’est rien par rapport aux avantages que peut offrir ce corridor, dont l’objectif doit être de permettre un transport en transit fiable, rapide et compétitif en termes de tarifs, de qualité de service et de sécurité. On rappellera que ce poste frontalier algéro-tunisien d’El Fouidh, situé dans la commune d’Ouled Moumen, à Souk-Ahras, a été inauguré officiellement en début de ce mois de février, au grand bonheur des habitants de cette localité. Cette structure distante de 50 kilomètres du chef-lieu de la wilaya revêt une grande importance stratégique en facilitant le mouvement des véhicules, des voyageurs et des marchandises en direction de la Tunisie. Erigé sur un terrain d’une superficie de huit hectares, le centre est doté d’infrastructures nécessaires pour les Douanes et de la police des frontières. Il est connecté aux réseaux de fibre optique et dispose d’autres équipements essentiels, y compris des scanners. Il comprend des pavillons d’entrée et de sortie équipés de guichets de contrôle, un bâtiment administratif, des halls d’accueil et des logements d’astreinte pour le personnel. Une partie du centre est spécialement aménagée pour le passage des poids lourds, favorisant ainsi les échanges commerciaux entre les deux pays. D’une capacité de traitement de 500 véhicules par heure, le centre contribuera à soulager la pression sur les autres centres de transit de la région.
- Allia
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