Contrairement à l’année dernière qui a été catastrophique, pour ne pas dire chaotique, pour la culture de la tomate industrielle, avec des rendements très faibles dus à des conditions climatiques défavorables, le mois de juin ayant alterné fortes chaleurs et pluies diluviennes, l’année en cours s’annonce prometteuse, selon Saci Labadlia, président de la chambre de l’agriculture de la wilaya d’El Tarf. Sur ces perspectives que les agriculteurs estiment bonnes, ce responsable égrène les raisons de cet optimisme. Il s’agit d’abord des conditions climatiques favorables, avec des taux de remplissage des barrages appréciables. Cela se traduira par un programme d’irrigation satisfaisant pour tous les agriculteurs. À cela s’ajoutent les nombreux forages autorisés, dans un cadre groupé, avec des conditions techniques à respecter. La disponibilité des semences et des engrais contribue à la motivation pour investir dans la culture de la tomate industrielle. Les sept unités de transformation vont être renforcées par la mise en service d’une nouvelle unité de transformation de la tomate industrielle à Ben M’hidi. De son côté, Mohamed Laib, connu sous le nom de Dziri, qui est considéré comme l’un des plus grands agriculteurs de la région, dira à propos de cette culture qu’il est impératif d’alléger les procédures administratives. À cet égard, notre interlocuteur a expliqué que les contrats qu’il faut établir avec plusieurs partenaires, tels que la Direction des Services Agricoles (DSA), la chambre de l’agriculture et les conserveries, ainsi que les procès-verbaux de plantation, l’estimation de la production, sans compter les multiples exemplaires de dossier à légaliser, éreintant les agriculteurs. Dans ce sens, cet agriculteur estime qu’il faut accorder une certaine liberté aux fellahs. De son côté, Azeddine Berkane, président de la filière tomate de la wilaya d’El Tarf, a indiqué que plus de 3.000 hectares seront consacrés à la culture de la tomate industrielle. Contrastant légèrement avec les assurances du président de la chambre de l’agriculture concernant la disponibilité de l’eau, le président de cette filière a déclaré que le barrage de Cheffia, avec un taux de remplissage d’à peine 25 %, soit 23 millions de mètres cubes, suffira juste à alimenter en eau potable la wilaya d’Annaba et quelques communes de la wilaya d’El Tarf. En revanche, les zones où il y a des forages n’auront pas de problème d’eau. Enfin, notre interlocuteur a déclaré qu’une rencontre régionale, à laquelle prendront part les agriculteurs de six wilayas, à savoir El Tarf, Annaba, Skikda, Guelma, Souk-Ahras et Jijel, aura lieu à El Tarf avant le mois du Ramadhan pour discuter de la tomate séchée afin d’encourager cette culture prometteuse qui va générer beaucoup de devises à l’exportation.
Iheb
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