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Non M. Belmadi !

Toutes les histoires, aussi belles et aussi enthousiasmantes soient-elles, doivent immanquablement se terminer un jour. Ainsi va la vie. Celle qui liait depuis six années (2018) Djamel Belmadi à la sélection nationale de football ne pouvait pas faire exception. Elle a même un peu trop duré, tant son bilan sportif de ces dernières années à la tête des « Verts » est inversement proportionnel aux moyens matériels et humains mis à la disposition du désormais ex-coach national. Mais si sa page avec la sélection nationale devait être tournée, elle aurait dû l’être avec respect, dignité et honneur. Après tout, c’est l’Algérie qui a donné une aura respectable à Djamel Belmadi en tant que technicien. Personne n’ignore son apport psychologique à l’équipe nationale, qu’il a boostée et poussée aux cimes de la gloire. Mais le trophée africain de 2019 n’est pas exclusivement le sien. Sans la maestria de Riyad Mahrez, le talent fou de Brahimi et de Belaili, la grinta de Bennacer, Guedioura, Bensebaini et Attal et l’abnégation de Slimani, Bounedjah, Feghouli et Raïs M’Bolhi, il n’aurait jamais pu gagner la CAN du Caire. Tous les puristes savent que tactiquement, Djamel Belmadi est loin d’être un foudre de guerre. A fortiori quand les joueurs ne répondent plus physiquement et techniquement. Preuve en est qu’il a joué la CAN de Côte d’Ivoire avec l’ossature vieillissante de 2019 ! Belmadi appliquait maladroitement l’adage : « on ne change pas une équipe qui gagne » ! À trop vouloir s’accrocher à « ses idées et ses joueurs », malgré les critiques et les conseils des spécialistes, il a humilié les « Verts », en les faisant éliminer dès le premier tour successivement en 2022 et 2024. Par la Guinée équatoriale et la Mauritanie s’il vous plaît ! La logique et le bon sens voudraient que quand on échoue aussi lamentablement, on tire la seule conclusion qui vaille : s’excuser et partir. Il serait alors allé la tête haute et avec les applaudissements des Algériens, qui n’oublient pas la gloire du Caire. Mais apparemment, l’enfant de banlieue parisienne qui sommeille en lui s’est réveillé en sursaut, au point de manquer de tact et de sens de la mesure à l’égard du pays de ses racines, qui l’a porté aux nues et l’a richement payé, en devises sonnantes et trébuchantes. Eh oui ! Djamel Belmadi, qui criait à longueur de conférences de presse qu’il était lié « avant tout par un contrat moral avec le peuple algérien », menace désormais de traîner son pays d’origine devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) de la FIFA, pour se faire indemniser la mirobolante somme de sept millions d’euros ! Oui, vous avez bien lu sept millions d’euros, soit environ 168 milliards de centimes algériens ! Tout compte fait, nous payons excessivement cher une double élimination en Coupe d’Afrique au premier tour et une terrible élimination, à domicile qui plus est, des qualifications pour la Coupe du Monde du Qatar, dont il est seul responsable ! Et dire que certains l’ont benoîtement affublé du titre honorifique de « ministre du bonheur » ! « Je vous ai compris », semble vouloir nous dire cet enfant de banlieue, qui nous réclame le beurre et l’argent du beurre. Et c’est mérité, même si lui ne le vaut pas bien…

Par Imane B.

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