Nouveaux hôtels à Ain M’lila : Le tourisme sortira-t-il de sa léthargie ?

Le suivi et l’accompagnement des projets en cours de réalisation dans le secteur du tourisme semblent constituer une préoccupation majeure pour les responsables de ce département, qui pourrait servir de palliatif à la dépendance aux hydrocarbures. Dans cette optique, le directeur du Tourisme de la wilaya d’Oum El Bouaghi, accompagné d’une délégation de cadres de son secteur, a récemment inspecté les structures en cours de construction dans la daïra d’Ain M’lila. Il s’est rendu sur le site d’implantation de chambres d’hôtellerie, un investissement privé appartenant à l’opérateur Farès Nezari, dont les travaux sont achevés. Selon des sources concordantes, cet établissement entrera en fonction dans les prochains jours. Le même responsable s’est également rendu sur le site du projet de réalisation d’un hôtel urbain par l’opérateur privé Abdelhak Merouani, dont le taux d’avancement est jugé satisfaisant. Cette visite a été l’occasion pour le directeur du Tourisme de mettre en valeur ces nouveaux acquis qui, une fois mis en service, permettront d’accueillir dans de meilleures conditions les visiteurs d’Ain M’lila, réputée pour être le comptoir régional de la pièce détachée et un pôle industriel par excellence. Par ailleurs, des travaux sont également en cours pour renforcer le parc hôtelier dans le comptoir régional du prêt-à-porter, en l’occurrence Ain Fakroun, une destination prisée par les citoyens en quête de vêtements bon marché. A noter que cette ville dispose actuellement de deux hôtels et de plusieurs dortoirs. Cependant, le rythme de construction de nouvelles structures d’hébergement tourne au ralenti. Aucun projet digne d’un hôtel pour la ville d’Oum El Bouaghi n’a encore vu le jour, malgré son importance en tant que chef-lieu de wilaya peuplé de plus de 120.000 habitants. Il est à noter que cette ville ne dispose toujours pas de centre commercial, contrairement à d’autres chefs-lieux de wilaya du pays, ni même de marché couvert. Le mot « investissement » semble ne pas avoir eu l’écho nécessaire, même après cinquante ans depuis sa promotion en tant que chef-lieu de wilaya.

K. Messaad