Le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, présidant les festivités marquant la Journée sacrée du chahid à Berrahal hier, dimanche 18 février, a été informé par les habitants de la cité Ahmed Bouguessas, devenue emblématique en matière de construction illicite, que de nombreux logements sociaux de la cité des 480 logements, livrés en 2018, sont inoccupés. Les habitants, souhaitant que ces logements, dégradés au fil du temps, soient réattribués aux familles nécessiteuses du quartier, indiquent que la plupart de ces unités sont laissées à l’abandon, voire utilisées à des fins non résidentielles, transformées en « maisons de joie ». Après avoir écouté attentivement les doléances des protestataires, le wali a été direct en exigeant des services concernés une enquête approfondie dans les meilleurs délais sur cette situation qualifiée de « scandaleuse ». À noter qu’en février 2018, sur instruction du wali de l’époque, des permutations ont été accordées au profit des familles bénéficiaires de ces logements sociaux vers le pôle urbain Kalitoussa, qui souffrirait depuis plusieurs mois en raison de l’incompétence de certaines entreprises chargées de la réalisation de ce projet. Depuis, on souligne que ces logements sont exploités notamment à des fins de pratiques immorales et même pour le trafic de stupéfiants. Nous apprenons également que Djellaoui a exigé des comptes concernant une importante assiette foncière située au centre du pôle urbain Kalitoussa, destinée à abriter des équipements publics, mais squattée par des commerces illicites, sans aucune réaction des autorités locales. Plus grave encore, les plaignants, contestataires de « la politique de marginalisation instaurée par les élus de l’Assemblée Populaire Communale (APC) », ont dénoncé aux autorités de la wilaya la création de deux « lotissements clandestins », sans que personne ne réagisse. Ceux-ci seraient situés au même pôle urbain, où des bâtisses de luxe poussent comme des champignons, respectivement près de la mosquée « Amr ibn al-As » et sur la route de la zone industrielle.
B. Salah-Eddine
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