Avec 100 milliards de créances : L’OPGI d’El Tarf est sous l’eau !

Sale ardoise pour l’Office de Promotion et de Gestion Immobilières (OPGI) d’El Tarf, dont les créances auprès de ses locataires s’élèvent à 106 milliards, parmi lesquels 40 milliards sont concentrés dans la partie ouest de la wilaya, dans les communes de Dréan, Chebaita Mokhtar, Besbes et Ben M’hidi, selon le directeur de l’OPGI. Notre interlocuteur ajoutera que tous les moyens utilisés pour amener les locataires à s’acquitter de leurs loyers à l’amiable ne leur ont pas permis d’éponger leurs dettes envers cet organisme dont le patrimoine s’élève à des dizaines de milliers de logements, répartis dans plus de vingt communes. Dans bon nombre de cas, le recours à la justice est inévitable. Et de se demander, pourquoi n’hésite-t-on pas à s’acquitter de sa facture d’électricité alors qu’on évite de payer le loyer, une somme dérisoire que l’on doit à cet organisme, qui s’élève généralement à 1.000 dinars. Une autre problématique, et pas des moindres, à laquelle est exposé ce patrimoine, concerne les dégradations des étanchéités, des parties communes, de la peinture des façades et des escaliers qui s’effritent, du moins dans les immeubles qui ont été attribués depuis plus de vingt ans. En ce sens, dira ce directeur, auparavant, la taxe d’habitation perçue permettait d’engager des opérations d’entretien, mais ce n’est plus le cas depuis quelques années, après la décision de l’État d’affecter cette taxe aux communes. Mais jusqu’à présent, rien n’a été entrepris par ces communes, malgré les incessantes réclamations des locataires qui se plaignent de la dégradation de leurs immeubles. Ceci dit, les habitants du bloc 64 de la cité des 1.300 logements n’ont pas attendu qu’on leur vienne en aide. En effet, grâce aux cotisations de chacun de ces locataires et même propriétaires, ils ont refait les escaliers, les parties communes, la peinture de la façade et l’étanchéité, éliminant ainsi les infiltrations d’eau, jusqu’à l’élagage des arbres pour éliminer les ramifications qui montaient dans le ciel. Ces travaux ont été effectués bénévolement par deux habitants retraités de cet immeuble, en l’occurrence Ahcene Adjerim et Sadek Chater. Un bel exemple de civisme qui a suscité le respect et l’admiration du voisinage.

Iheb