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Économie parallèle : Les annonces du ministère du Commerce

L’Algérie est-elle enfin prête à intégrer l’économie souterraine dans le circuit officiel ? L’État a-t-il mis en œuvre les moyens nécessaires pour actionner une telle démarche, concernant un secteur qui fait circuler des centaines de milliards de dinars ? Selon Ennahar online, le ministère du Commerce est en train d’élaborer un plan global, où l’inclusion du marché parallèle dans le secteur officiel occupe une place prépondérante. Prenant la parole hier mardi devant les députés, Tayeb Zitouni a déclaré que son département va procéder à la réalisation de marchés de gros et la mise en place d’un vaste réseau de distribution, qui sont des mesures à même de capter une partie d’un marché qui a toujours échappé au fisc. Les gouvernements qui se sont succédé depuis deux décennies ont essayé, du moins dans leurs discours, de s’attaquer à un secteur dont les tenants ont atteint un niveau de puissance inimaginable, mais qui n’ont pas pu faire grand-chose. Zitouni va-t-il réussir là où ces prédécesseurs ont échoué ? La question demeure posée. L’État va-t-il promulguer une amnistie fiscale comme moyen de captation des grosses fortunes circulant en dehors du circuit bancaire ? On ne sait pas encore. Ce qu’il faut néanmoins retenir, c’est qu’en janvier 2023, le président de la République avait appelé ouvertement les barons de l’économie informelle à déposer l’argent thésaurisé dans des banques, publiques ou privées, notamment celles ayant ont mis en circuit des produits sans usure. C’était lors d’une rencontre gouvernement-walis qu’Abdelmadjid Tebboune avait donné un ultimatum à ceux qui détiennent des fortunes faramineuses en dehors du circuit officiel, causant ainsi un tort énorme à l’économie nationale, avec une inflation galopante et une hausse sensible des prix des produits de large consommation, ainsi que des fruits et légumes. Faut-il rappeler qu’Ahmed Ouyahia avait affiché, du temps où il était chef du gouvernement, une certitude de pouvoir en finir avec l’économie informelle, en réhabilitant en premier le chèque bancaire ? De simples paroles en l’air, qui ne seront jamais suivies d’effet par l’adoption d’un cadre législatif. D’aucuns avaient compris à l’époque que de nombreux barons de l’informel étaient dans les rouages de l’État ou gravitaient autour des centres de décisions. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Les propos tenus par Tayeb Zitouni semblent découler d’une stratégie réfléchie, basée sur une approche participative et consultative, avec tous les partenaires et professionnels du domaine économique, qui s’articule autour d’objectifs clés : le contrôle et l’approvisionnement du marché, l’encadrement du commerce extérieur, le contrôle économique et la numérisation du secteur. En ce qui concerne le bilan de l’année 2023, il a affirmé que la subvention de l’huile alimentaire a coûté 68.771.097.678 DA. Tout en donnant des précisions à propos des stocks constitués de produits agricoles, il a tenu à souligner que le programme d’importation de viande rouge a été mis en œuvre avec obligation de respecter les prix fixés à 1.200 dinars le kilo. D’autres mesures destinées à assurer un approvisionnement régulier du marché ont également été énumérées.

Mohamed M.

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