Les « fausses apparences » ont induit en erreur Ammar Souayah, le nouvel entraineur du onze sétifien qui a pris l’eau à El Bayadh. Le naufrage des Noir et blanc, ne manquant pourtant de rien, reste en travers des gorges du public, s’expliquant mal l’absence de réaction des partenaires de Saidi. S’attendant à tout sauf à un tel « forfait », le technicien tunisien, qui a pris le risque de monter dans un train en marche, n’en revenait certainement pas. Ne disposant pas d’une baguette magique, l’ex- coach de la JSK a du pain sur la planche. Plus ou moins chanceux, le nouveau patron de la barre technique d’un Aigle noir malade techniquement et psychologiquement, ne va pas enchainer par un deuxième déplacement consécutif. Sachant que la confrontation USMA – ESS, comptant pour la 18e journée de Ligue 1, a été renvoyée à une date ultérieure, la participation des Usmistes en Coupe de la Confédération Africaine en est la cause. Le décalage du ESS – CSC, 16e de finale de Dame coupe, au 8 mars prochain, alors qu’il était prévu initialement le 23 février, au stade du 8 mai 1945, permet au collectif de digérer la pilule. Cette mini-trêve est une aubaine pour le nouveau staff technique, n’ayant pas en revanche les coudées franches pour inculquer les bases (contrôle du ballon, le placement et le positionnement vis-à-vis du ballon et de l’adversaire) à des « pros » comme Benchoucha et beaucoup d’autres éléments, sachant qu’une grande partie de l’actuel effectif n’a pas, faut-il le rappeler, le niveau technique requis pour évoluer en ligue une professionnelle. Même si le niveau de ladite ligue n’est pas la référence. Cela dit, la mise à niveau du groupe n’est pas à l’ordre du jour de la feuille de route de Souayah, appelé à parer au plus pressé. Comme le temps presse, le nouveau staff est contraint d’ouvrir plusieurs chantiers à la fois. La préparation psychologique et mentale du collectif, devant prendre conscience qu’il porte les couleurs d’une grande institution, est la priorité des priorités. Élément essentiel chez un compétiteur, l’engagement fait défaut au onze ententiste, évoluant sans fond de jeu et sans personnalité. La remobilisation et la mise en place d’un schéma tactique cohérent sont des urgences pour le nouvel entraineur, qui devra trouver des solutions aux « trous d’air » de la défense et du gardien. Ce dernier est un véritable champion des bourdes. Trouver une sentinelle, un porteur d’eau et un milieu de terrain en mesure d’atténuer l’hécatombe, sont les autres chantiers du nouveau staff, obligé de composer avec une ligne d’attaque ne disposant pas d’un authentique renard des surfaces. Comme un malheur n’arrive jamais seul, Hettala, le transfuge du MCE Bayadh est indisponible. Selon certaines indiscrétions, le joueur souffre d’une déchirure importante, l’obligeant à s’éloigner des terrains pour un bail. Touché lors du dernier ESS – USMK, Benkhelifa n’est toujours pas rétabli. Alors que Ziti, Guettaf, Reguig, Boumessous et Djidou ont rejoint le groupe. Ce dernier est une autre épine pour Souayah, devant dénicher un autre poste au malien, lequel n’a pas convaincu grand monde comme métronome. Absent depuis le match ASO – ESS (6e journée), le malien Diarra reste une énigme. Nous avons essayé d’en savoir plus à ce sujet, mais ni l’administration ni le médecin du club n’ont voulu donner suite à nos sollicitations. Le directeur général de la SSPA/Black Eagles avait pourtant promis, lors de la dernière conférence de presse coïncidant avec la présentation du nouvel entraineur, de rétablir le courant entre le club et la presse. Snobée, cette même presse qui a milité pour que l’ESS puisse être un jour placée sous la coupe d’une grande entreprise comme Sonelgaz, fait encore face à la rétention de l’information. Alors qu’elle voudrait obtenir des informations sur la mission de Milan et à propos des futurs changements devant toucher, nous dit-on, le staff médical.
Kamel Beniaiche
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