Tayeb Gachouche, dit Tayeb Belhadj, est mort hier, mercredi 21 février, à l’âge de 102 ans. Né en 1922 à Sidi Merouane, âmi Tayeb Belhadj, comme l’appelait les gens du village, était l’homme le plus âgé dans cette commune du nord de Mila. Le défunt était rentré de France en 1951, après quelques années d’émigration dans ce pays européen. Et depuis, il s’est consacré au travail dans l’agriculture. Il a été employé, avant son départ à la retraite en 1982, dans plusieurs coopératives agricoles étatiques en tant que conducteur d’engins d’agriculture. Parallèlement à cette activité, il était un habile horloger et greffeur d’arbres fruitiers pendant son temps libre. Son fils ainé, Abdelmadjid, a révélé à notre journal que son défunt père « consommait beaucoup de sardine de conserve, d’huile d’olive mélangée à des préparations culinaires traditionnelles, d’oignon cru, de viande ovine et de fruits ». Il précise que son petit déjeuner, par exemple, qu’il prenait tôt d’habitude, était souvent constitué d’une préparation traditionnelle formée d’un mélange de semoule de blé et d’huile d’olive, légèrement sucrée. Tayeb Gachouche a conservé l’ensemble de sa dentition et ses facultés jusqu’à sa disparition, hier, et n’a jamais consulté un médecin, ni éprouvé un quelconque malaise, toute sa vie durant. « Il n’est jamais tombé malade jusqu’au mois de novembre dernier. Il est resté alité pendant quatre mois, tout en conservant sa lucidité la plus complète, avant de tirer sa révérence », nous dit-on. Même après avoir dépassé un siècle d’âge, le désormais ex-doyen de Sidi Merouane était resté cette personne qui vaquait à ses besoins et faisait ses courses quotidiennes seule, en ayant toujours son petit mot pour rire avec les gens qui le saluaient sur les route. Il a pris deux femmes dans sa vie et a eu, de son premier mariage contracté à la fin des années 1930, une dizaines d’enfants. Il a laissé une smala de nièces et de neveux d’une trentaine d’individus. A Dieu, âmi Tayeb !
Kamel B
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