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Guerre sans répit contre les réseaux de narcotrafiquants : Grosse prise de cannabis et de cocaïne

L’Algérie est en train de mener une guerre sans relâche contre les narcotrafiquants, qui font l’objet d’un harcèlement continu imposé par les services de sécurité. Les opérations de saisie sont régulières, ce qui démontre que l’Algérie est devenue non seulement une destination finale, mais aussi un pays de transit. Partageant plus de 6.000 kilomètres de frontières terrestres avec sept pays, y compris le Sahara occidental, elle est devenue vulnérable, malgré l’importance des dispositifs sécuritaires mis en place, dans la mesure où ses frontières sud sont exposées à une immense zone de non-droit, qui va du Mali jusqu’en Libye, en passant par le Niger. Cette région où activent plusieurs groupes terroristes, alliés naturels des narcotrafiquants a été transformée en l’espace d’une quinzaine d’années en une zone de passage pour les drogues dures en provenance d’Amérique du Sud et les psychotropes en provenance d’Asie, qui transitent par la Libye. Sans compter les frontières terrestres avec le Maroc, premier producteur mondial de cannabis, qui ne cesse d’utiliser cette drogue comme arme de guerre contre l’Algérie. Une guerre cautionnée par le Makhzen. En effet, rien que durant la période du 14 au 20 février, des tentatives d’introduction à partir des frontières de l’Ouest d’environ 60 kilos de cocaïne, 15 quintaux de cannabis et 88.000 comprimés de psychotropes, ont été mises en échec. Ces opérations ont permis aux détachements combinés de l’ANP de mettre 35 narcotrafiquants hors d’état de nuire. Brahim Merad avait déjà affirmé en avril dernier, lors d’une plénière à l’Assemblée Populaire Nationale (APN), que « l’Algérie est visée à travers les drogues et fait face à une guerre menée par son voisin de l’ouest ». Le ministre de l’Intérieur avait mis l’accent sur la nécessité « d’affronter cette guerre avec tous les moyens, à travers l’association de tous les secteurs et organes spécialisés, ainsi que la société civile ». Selon le bilan livré aux députés, 2,5 tonnes de cannabis, 17 kilos de cocaïne et 3,5 millions comprimés de psychotropes ont été saisis durant le premier trimestre de l’année 2023. Pour ce qui est de l’année 2022, le ministre a fait savoir que les services de sécurité avaient mis en échec des tentatives d’introduction d’un total de 5 tonnes de cannabis, 22 kilos de cocaïne, 8,5 kilos d’héroïne et plus de 7 millions de différents comprimés psychotropes. Merad a estimé que ce bilan lourd « atteste des efforts consentis par la Sûreté nationale en coordination avec les services de l’Intérieur et les différents corps sécuritaires dans la lutte contre les différentes formes de criminalité liées à la drogue ». « Il se veut également une preuve de la disponibilité et la vigilance des institutions de l’État dans la lutte contre ce fléau », a-t-il indiqué. Il avait d’ailleurs souligné que ses services, en coordination avec les différents secteurs concernés, ont élaboré « une stratégie nationale globale et équilibrée, visant essentiellement à endiguer l’écoulement de stupéfiants, tout en œuvrant à la réduction de la demande avec la garantie d’une prise en charge efficace des toxicomanes en matière de traitement et d’insertion sociale, sous la supervision d’un groupe de travail spécialisé dans la prévention contre ce phénomène, dont les résultats ont été examinés au niveau de l’APN ». Il avait également évoqué « l’élaboration et la mise en œuvre de plans d’action, en impliquant leurs unités opérationnelles dans la lutte contre le trafic de drogues et de psychotropes et en adoptant une politique préventive basée sur la sensibilisation aux risques de ce phénomène ».

Mohamed M.

 

Frontières avec le Maroc : Saisie de près de 60 kg de cocaïne et 15 quintaux de kif traité

Mise en échec des tentatives d’introduction, via les frontières avec le Maroc, de 59.304 kilogrammes de cocaïne, 15 quintaux et 32 kilogrammes de kif traité, ainsi que 88644 comprimés psychotropes. Tel est le bilan des opérations exécutées, durant la période du 14 au 20 février par des détachements combinés de l’ANP qui ont agi  en coordination avec les différents services de sécurité lors d’opérations exécutées à travers les Régions militaires. Un bilan rendu public, hier par le ministère de la Défense nationale qui a affirmé, par ailleurs,  que cette action entrait dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée. Une vigilance ayant permis également de mettre fin aux agissements de deux éléments de soutien aux groupes terroristes lors d’opérations distinctes à travers le territoire national, Ledit communiqué fait, en outre, , état de la découverte et la destruction lors d’une opération de recherche et de fouille à Tissemsilt, de deux casemates pour terroristes, 5 bombes de confection artisanale et d’autres effets, ceci lors d’opérations s’inscrivant dans le cadre de la lutte antiterroriste, précise la même source. Sur un autre registre, le bilan de l’ANP révèle l’arrestation à Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar, In Guezzam et Djanet, de 286 individus et la saisie de 4 véhicules, 120 groupes électrogènes, 62 marteaux piqueurs, ainsi que des quantités d’explosifs, d’outils de détonation et d’équipements utilisés dans des opérations d’orpaillage illicite .Par ailleurs, et dans le cadre de lutte contre la contrebande et la spéculation, les éléments de l’ANP ont procédé à l’arrestation de 45 autres individus et à la saisie de 2 pistolets mitrailleurs de type Kalachnikov, 22 fusils de chasse, un pistolet automatique, et 91 tonnes de denrées alimentaires. Enfin, les Garde-côtes ont mis en échec, sur les côtes nationales, des tentatives d’émigration clandestine de 50 individus à bord d’embarcations de construction artisanale, alors que 384 immigrants clandestins de différentes nationalités ont été arrêtés à travers le territoire national.

A.K.

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