Où en est la Fédération Algérienne de Football (FAF) dans le bras de fer qui l’oppose à Djamel Belmadi ? Le contact entre la Fédération et le sélectionneur national, qui n’a pas encore démissionné, est-il maintenu ou a-t-il été rompu ? Quelles sont les suites envisagées par les deux parties, en cas d’absence de solution loin des instances de la FIFA ? Ces questions et tant d’autres sont aujourd’hui posées par une opinion publique désemparée, livrée aux rumeurs et aux fake news. La FAF, qui n’arrive pas encore à mettre la main sur le successeur de Djamel Belmadi, se retrouve dans une situation délicate. L’annonce de l’identité du successeur, initialement prévue pour hier mercredi, vient d’être reportée, confirmant l’imbroglio auquel est confrontée l’instance fédérale. José Peseiro et Vladimir Petkovic, les deux techniciens dont on parle avec beaucoup d’insistance ne se sont pas prononcés. L’opinion publique ignore si des pourparlers ont eu lieu avec le Portugais et le Suisse d’origine bosniaque, en l’absence d’une communication officielle et actualisée de la part de l’instance fédérale. Il est à souligner que toutes les informations relatives à ce sujet sont soit rapportées au conditionnel ou controversées. Hier, un site d’informations sportives a rapporté que Walid Sadi s’est déplacé en Suisse pour rencontrer l’agent de Petkovic… et a ajouté que le patron de la FAF a engagé des négociations avec Laurent Blanc. Un autre site spécialisé a affirmé que Sadi ne s’est déplacé nulle part et qu’il n’y a eu aucun contact avec le coach français. « Walid Sadi n’a pas engagé de négociations avec l’entraîneur Laurent Blanc et n’a même pas envisagé cette possibilité », lit-on. Dans la contrainte, la FAF va-t-elle désigner un intérimaire ? Dans les conditions actuelles, cela parait comme la seule alternative plausible, d’autant plus qu’il sera, selon toute vraisemblance, Algérien. Au-delà de l’équipe nationale, c’est tout le football algérien qui est en train de traverser une période trouble. Luttes de clans, rumeurs, manipulations et tentatives de déstabilisation. À cela, il faut ajouter les échos, qui nous parviennent du championnat « professionnel » de première division. Dans ce registre, ce qui s’est passé lors du match MCA-CSC est intolérable. Il s’agit du comportement indiscipliné et agressif de Youcef Belaïli. L’international s’est illustré d’une manière fâcheuse, en contestant une décision de l’arbitre avec une nervosité évidente et sans aucune retenue. Malgré sa bousculade de l’arbitre, ce dernier a fait montre d’une « clémence extrême », en décidant de sanctionner le joueur d’un simple carton jaune, alors qu’il a mérité l’expulsion ! À l’issue de cette scène inacceptable, la Commission de discipline de la Ligue du Football Professionnel (LFP) vient d’infliger à Youcef Belaïli une amende de 100.000 DA pour « contestation arbitrale ». Une décision tout de même incompréhensible par rapport à la gravité du comportement du joueur, qui a perdu son self-control d’une façon abusive et fort détestable ! Ce n’est certainement pas avec cette tolérance déplacée que la LFP réussira à protéger ses arbitres.
Mohamed Mebarki
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