Ça pue sur la route reliant le village touristique de la Marsa, dans la wilaya de Skikda, au Cap de Fer, une région encore à l’état sauvage. Les raisons de cette pestilence, a-t-on constaté sur place, sont des milliers de tonnes de sédiments, dégagées des profondeurs de l’abri de pêche de l’antique « Ras El Hadid » et qui sont larguées au grand jour au niveau d’un versant boisé se jetant sur la grande bleue, au grand désarroi des habitants et des amoureux de la nature. Les alluvions polluées sont d’abord déchargées sur le parterre du quai, avant d’être rechargées à bord des camions de type « Shacman » et ensuite transportées sur le lieu du « crime ». Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, l’entreprise spécialisée en charge du dragage du port est donc à la fois nettoyeuse et pollueuse. Depuis quelques jours, le visiteur, dès qu’il s’engage dans cette voie, est rapidement « abasourdi » par une odeur nauséabonde, qui agresse les narines à une centaine de mètres à la ronde. Qui a autorisé un tel crime et une telle agression contre la nature et les citoyens ?
B. Salah-Eddine
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