Selon les plaintes exprimées mercredi 21 février par des parents, les enfants souffrant de paralysie cérébrale se heurtent tragiquement à l’absence flagrante d’équipements de réadaptation fonctionnelle. Ce problème a été mis en évidence lors d’une journée d’étude organisée mercredi par le club d’orthophonie avec le concours de l’association des parents concernés à l’université Abdelhamid Mehri (Constantine-2). Cette rencontre entre parents, médecins et spécialistes a été centrée sur la prise en charge multidisciplinaire des enfants en question. Le président de l’association des enfants souffrant de paralysie cérébrale, Abdelhakim Zair, a informé la presse locale de la prévalence de cette maladie à l’heure actuelle, soulignant que les enfants atteints souffrent également du manque de moyens de prise en charge, tel que l’insuffisance criante de lits d’hospitalisation au sein des établissements hospitaliers. Il a révélé néanmoins que pour faire face à toutes les difficultés relatives à la prise en charge de ces enfants, son association se prépare à réaliser un projet de création d’un centre spécialisé doté de tous les équipements nécessaires pour assurer diverses prestations. Cette structure sera implantée à proximité de l’université et offrira, entre autres, des séances d’habilitation pour améliorer le soutien psychologique et la réadaptation fonctionnelle de ces enfants. À ce sujet, la docteure Asma Laib du service de médecine physiologique et de réadaptation fonctionnelle du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Constantine a souligné que l’équipement complet d’un tel centre est impérativement nécessaire, compte tenu de l’insuffisance criante en matière d’équipement et d’encadrement humain à l’heure actuelle. Elle a considéré que le médecin physiologique ne peut prendre en charge, à la fois, des tâches relevant de plusieurs disciplines. Notons que lors de cette journée d’étude, à laquelle ont participé des enseignants, des docteurs en sciences psychologiques et en sciences orthophoniques, ainsi que des spécialistes de réadaptation fonctionnelle et physiologique, diverses communications ont été faites. Les intervenants ont expliqué les symptômes de cette maladie et ont donné des recommandations et des conseils aux parents pour une prise en charge conséquente de la maladie et la mise en place des conditions nécessaires à l’insertion des enfants malades au sein de la société. Un autre médecin du service de neurologie du CHU, la docteure Sourour Menouar, est également intervenue pour déclarer que la paralysie cérébrale chez les enfants tend à se répandre d’une façon inquiétante, attirant l’attention des parents sur la nécessité de surveiller leurs enfants dès la naissance afin de les prémunir contre cette maladie.
A. Mallem
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