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Massacre écologique au vu et au su de tous à Sétif : La forêt de Zenadia menacée de disparition ?

Plusieurs arbres ont été abattus il y a quelques semaines dans la forêt Zenadia, située à la sortie nord du chef-lieu de wilaya. Des citoyens ayant constaté cette situation ont pris contact avec notre rédaction pour dénoncer ces pratiques qualifiées de « massacres ». Ce rythme d’abattage constitue une menace réelle pour la flore et la faune, suscitant une vive inquiétude parmi les habitants qui considèrent que cette forêt est le poumon de la région et doit être préservée, d’autant plus que plusieurs autres espaces verts sont mal entretenus.

« Il semble que l’unique forêt urbaine de Sétif soit en voie de disparition. Je souhaite attirer votre attention sur la situation désastreuse de la zone boisée d’Oued Boussellam, plus connue sous le nom de ‘’Ghabet Zaouche’’. À chaque visite pour faire du sport, je constate de nouveaux arbres coupés. Ces spécimens sont souvent imposants et vénérables, et non pas destinés à être abattus. La végétation a été tellement déboisée qu’il est désormais possible de voir à travers », déplore Tayeb S., médecin. Et d’ajouter : « Ce qui m’inquiète le plus dans ce désastre, c’est que cette forêt abrite un écosystème très varié d’oiseaux en voie de disparition. J’y ai vu au moins deux espèces de pic vert et plusieurs autres de mésanges magnifiques. Il est impératif d’ouvrir une enquête pour déterminer les tenants et aboutissants de ce massacre ». Contacté, le conservateur des forêts, Abdelhafidh Hamchi, nous a déclaré qu’il y a des travaux de coupe de peupliers, réglementaires, concernant des opérations de nettoyage au milieu (lit) d’Oued Boussellam, à savoir des travaux d’adjudication. Cependant, il a promis d’effectuer une sortie d’inspection pour vérifier l’état des lieux. De son côté, Pr. Lamri Tedjar, biologiste et fervent défenseur de la nature et de l’écologie, a précisé qu’il s’agit d’une opération d’aménagement sylvicole visant à assurer l’aération et la bonne santé des arbres. « Ces arbres, des Pins d’Alep plantés au début des années soixante, juste après l’indépendance, sont très denses. C’est une forêt qui nécessite d’être aérée de temps à autre », a expliqué notre interlocuteur, plaidant pour la création d’autres espaces verts à travers les quatre coins de la ville, notamment au sud du chef-lieu de wilaya. « Depuis l’indépendance, la ville de Sétif n’a créé qu’un seul jardin public. C’est inadmissible ! », fulmine Tedjar.

Faouzi Senoussaoui  

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