Le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a effectué une visite d’inspection hier, dimanche 25 février, à la wilaya d’Annaba, afin de s’informer sur les projets réalisés et en cours de réalisation, notamment en prévision du mois du Ramadhan. Accompagné du wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, et des responsables de l’Algérienne Des Eaux (ADE), Derbal a visité le site du projet de la zone de protection pour sécuriser le secteur de la cité El Rym contre les risques d’inondation. Sur place, les responsables de l’ADE ont présenté un bilan complet et complémentaire de leurs projets réalisés et en cours de réalisation. À ce jour, la wilaya d’Annaba consomme quotidiennement 189.000 mètres cubes, affichant un déficit de 50.000 mètres cubes pour atteindre les 222.000 mètres cubes nécessaires afin d’assurer l’approvisionnement en eau potable de manière stable pour les près de 900.000 habitants. Néanmoins, l’ADE a réalisé plusieurs opérations de forage et de maintenance du réseau pour optimiser la prestation de l’ADE pour le mois du Ramadhan et la saison estivale 2024, d’autant plus que le barrage Chafia n’est rempli qu’à 24,48 % actuellement. « Concernant le traitement des eaux, qui présentait plusieurs points noirs, plusieurs opérations ont été menées et d’autres sont en cours de réalisation, ainsi que d’autres projets qui seront programmés dans un avenir proche pour remédier de manière définitive au problème des inondations dans la wilaya d’Annaba. Cependant, concernant le dossier de l’eau potable, le plan présenté est en deçà de ce qui est nécessaire à la wilaya d’Annaba en matière de besoins en eau », a déclaré le ministre à la fin de la présentation de l’ADE. En effet, entre sa visite du projet de la station de traitement des eaux usées de la circonscription administrative Benmostefa Benaouda, d’un budget de 94 milliards de centimes, dont l’avancement n’est qu’à 25 %, et la station de traitement des eaux de Chaïba, M. Derbal a émis plusieurs consignes. Ces dernières avaient trait à l’amélioration des prestations et des services, en se concentrant sur les compétences des équipes des projets et structures de l’ADE pour une meilleure gestion des ressources en eau. « Quand les barrages étaient pleins, nous n’avons pas fait preuve d’une gestion avisée, au point de négliger d’autres structures telles que les nappes phréatiques. Aujourd’hui, tout le monde attend impatiemment la mise en service des stations de désalinisation. C’est ce que j’appelle les choix de facilité. Certes, nous valorisons cet atout, mais nous ne devons pas délaisser les autres projets parallèles, notamment les stations de traitement des eaux », a déclaré Derbal. Et d’ajouter que les stations de désalinisation ne sont qu’une option supplémentaire pour rééquilibrer la gestion des ressources en eau et qu’il faut multiplier les projets sur plusieurs volets.
Soufiane Sadouki
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