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Promulgation reportée du Statut de l’enseignant : Le CNAPESTE blâme le ministère depuis Biskra

En marge d’une Assemblée Générale Ordinaire (AGO) des syndicalistes du Conseil National Autonome du Personnel Enseignant du Secteur Ternaire de l’Education (CNAPESTE), organisée du jeudi 22 au samedi 24 février au Collège d’Enseignement Moyen (CEM) Fatima Lebsaira de Biskra, Messaoud Boudiba, coordinateur national de ce syndicat, a exprimé son mécontentement et sa stupeur de constater que la promulgation du Statut de l’enseignant avait été une fois de plus repoussé à une date ultérieure.

Ceci incombe à « la méthode de travail adoptée par le ministère de l’Éducation dans l’élaboration de ce document de base permettant la gestion des carrières du personnel pédagogique avec la détermination des missions et tâches de chacun et fixant et garantissant les droits socioprofessionnels des travailleurs de l’Éducation nationale », a-t-il souligné. Poursuivant sa charge contre la tutelle qu’il pointe du doigt pour n’avoir pas proposé dans les délais impartis un statut fondamental pour les enseignants « conforme aux orientations et recommandations du président de la République, lequel a exprimé à maintes reprises en Conseils des ministres son souhait de promouvoir le travail des enseignants », a-t-il soutenu, notre interlocuteur a mis en avant les causes poussant les enseignants et leurs syndicats vers le désarroi et l’expectative. « Le Statut de l’enseignant est un dossier sensible qui nous tient à cœur. C’est l’instrument légal qui sert à assurer un bon fonctionnement des établissements scolaires et à gérer le parcours professionnel des enseignants. La mouture proposée par le ministère de l’Education nationale a été rejetée à deux reprises à l’issue de Conseils des ministres car elle est antinomique avec les ambitions du président de la République, qui insiste sur la nécessité de prendre conscience que le professorat est un métier et pas une fonction et que l’enseignant n’est pas un fonctionnaire mais un éducateur. Malheureusement, le ministère semble ne pas avoir saisi la philosophie et les postulats de l’approche de haut niveau envisagée par le président de la République. Nous avions sollicité du temps pour ne pas tomber dans les futilités et les poncifs et procéder à une étude sérieuse et approfondie et à un enrichissement du contenu de ce document mais le ministère n’en a fait qu’à sa tête. Il n’a pas estimé légitime de nous en fournir une version en papier car il n’a jamais pris en considération nos propositions et revendications. Sa vision des choses est non-conforme avec les aspirations du premier magistrat du pays. C’est pourquoi, nous sommes dans le doute et la méfiance », a-t-il confié. En porte-voix des enseignants affiliés au CNAPESTE, Messaoud Boudiba a profité de l’occasion pour exhorter le ministère à impliquer tous les syndicats représentatifs dans la confection d’un nouveau Statut pour les enseignants, « lequel doit correspondre aux orientations du président de la République et à nos suggestions de partenaire social », a-t-il précisé. Au cours de cette session nationale du CNAPESTE de trois jours organisée à Biskra, à laquelle ont assisté des représentants syndicaux venus de toutes les wilayas du pays, il a été procédé à l’évaluation des actions menées en interne pour se mettre en conformité avec la nouvelle réglementation relative à l’exercice syndical, notamment la loi 23-02 et 23-08. De plus, ces syndicalistes ont approuvé un nouveau règlement intérieur et ils ont passé en revue les rapports émanant des réunions des bureaux de wilayas, contenant un éventail de préoccupations des personnels et des enseignants des trois cycles du système éducatif, a-t-on noté.   

Hafedh Moussaoui

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