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62e anniversaire des manifestations d’Ouargla : Un véritable référendum pour l’unité nationale

Les Algériens se transmettent, de génération en génération, les déclarations du général De Gaule, après un périple qui l’avait conduit de Béchar à Hassi Messaoud, en passant par Ouargla, Tamanrasset et Tindouf, pendant la période allant du 10 au 18 mars 1957. « Tous Français de Dunkerque à Tamanrasset ». « Le pétrole, c’est la France et uniquement la France, le Sahara algérien est une fiction juridique et nationaliste sans fondement historique. On peut accepter beaucoup de choses, on ne peut pas abandonner le Sahara purement et simplement au FLN ». C’était à la veille des accords d’Évian. Durant cette période, la France coloniale avait mobilisé ses diplomates et ses juristes, en tentant d’influencer les représentants de l’ONU, dans le but de maintenir le Sahara algérien sous sa souveraineté. Mais c’était sans compter sur l’implication des populations du Sud, bien encadrées par des leaders déterminés à ne pas lâcher le moindre grain de sable au colonisateur. À un mois du référendum pour l’autodétermination, des manifestations ont éclaté à Touggourt, à Ouargla et dans d’autres localités. Les manifestations d’Ouargla, organisées le 27 février 1962, ont de loin été les plus importantes sur tous les plans, notamment politique et symbolique. « Les soulèvements populaires d’Ouargla sont une épopée confirmant l’attachement indéfectible du peuple algérien à son unité territoriale, témoignent de la loyauté et de la fidélité au message des martyrs et reflètent la détermination à la résistance et la lutte pour le recouvrement de la souveraineté nationale », a déclaré hier mardi le ministre des Moudjahidine et des Ayants droits, Laïd Rebiga, à l’ouverture d’une conférence commémorant le 62e anniversaire de ces manifestations. À cette occasion, Rebiga a tenu à souligner que « ces soulèvements populaires constituaient une date phare du militantisme du peuple algérien », précisant qu’elles constituaient « une réponse à l’appel lancé par les responsables de la révolution et marquait leur détermination à se sacrifier pour l’amour de la patrie ». Le ministre a rappelé que ces manifestations « ont été un fort appui aux négociateurs algériens à Évian » et ont exprimé l’attachement inébranlable des populations du Sahara à l’intégrité territoriale de l’Algérie, d’Alger à In Guezzam et d’In Amenas à Tindouf. « Ce soulèvement brisa la stratégie coloniale visant à imposer la politique du statu quo, à diviser le pays, à spolier les richesses du sud du pays et à en faire le théâtre de ses abominables explosions nucléaires dévastatrices », a-t-il indiqué. Il est à rappeler que la Wilaya VI historique a joué un rôle déterminant dans la préservation de l’unité nationale, malgré les complots fomentés par des agents à la solde de la France coloniale. Toutes les tentatives de division, dirigées et contrôlées par l’occupant, avaient échoué grâce à la vigilance et au degré de patriotisme démontrés par les chefs et les éléments de l’ALN de la Wilaya VI. Que ce soit à Laghouat, à Ghardaïa ou à Tamanrasset, les populations n’avaient cédé, ni aux avances ni aux pressions du colonialisme. Les manœuvres de la France coloniale, visant la séparation du Sahara du Nord du pays, n’ont pas survécu devant la détermination des populations du Sud, engagées pleinement pour l’indépendance de leur pays. Convoité pour ses richesses inestimables, le Sahara est aujourd’hui au centre des préoccupations nationales. Partageant des frontières terrestres avec six pays, la Lybie, le Niger, le Mali, la Mauritanie, le Sahara occidental et le Maroc. Cette région, qui occupe 90 % de la superficie totale de l’Algérie, fait face à des défis majeurs que le pays se doit de relever, en combinant dispositif sécuritaire et développement durable, adaptés à la physiologie du Sahara.

Mohamed Mebarki

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