La direction nationale du Front des Forces Socialistes (FFS) a dévoilé les grands axes de son initiative politique, portant reconstruction du consensus national.S’exprimant hier vendredi, à l’occasion d’une session ordinaire du Conseil national du parti, le premier secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche, a fait part de la remise, tout récemment, d’un projet de déclaration commune, afin de dégager un consensus national. Un document axé, selon Aouchiche, sur quatre grands axes, à savoir la « préservation de l’indépendance de notre politique étrangère, fondée sur notre doctrine de non-alignement, le renforcement de la sécurité nationale, comprise dans son acception globale (…), la construction d’une économie souveraine, productive, régulée et libérée des contraintes bureaucratiques, qui parvient à concilier efficacité économique et justice sociale et la consécration de l’État de droit et des libertés, en réhabilitant l’impartialité de la justice et sa fonction de protection de la société et des individus contre toutes les formes d’abus et d’atteinte à leurs droits fondamentaux, garantis par la constitution. » Pour l’orateur, le FFS « n’a pas cessé d’interpeller les autorités et la classe politique sur la nécessité d’un pacte historique pour le parachèvement du projet national », estimant que les échanges engagés avec l’ensemble des partenaires politiques étaient « positifs », rappelant s’être attelé depuis le congrès national à « tenter de convaincre les autorités du pays que la construction d’un front patriotique solide et durable passe par le respect des pluralismes et des libertés ». Par ailleurs, le premier secrétaire explique que cette initiative politique répond à « l’urgence, particulièrement dans cette phase exceptionnellement dangereuse, visant à placer les intérêts stratégiques et vitaux de la Nation au-dessus de toute autre considération ». Et d’affirmer que la prochaine présidentielle peut constituer « l’occasion d’établir un nouveau rapport avec les Algériennes et les Algériens, en rompant avec la logique néo-patrimonialiste et en respectant leur droit de s’exprimer, de s’organiser et de participer, à travers leurs représentants légitimes, à la gestion des affaires publiques ». Pour lui, cette « échéance capitale devra permettre au pays de sortir renforcé, en donnant plus de légitimité aux institutions, de sortir de l’improvisation et de dépasser les blocages qui entravent son développement économique et social. » « Quelle que soit la forme que décideront en toute autonomie nos instances nationales, le FFS, fort de ses propositions, exprime sa pleine détermination à contribuer à faire de ce rendez-vous avec la nation l’occasion d’un grand débat, qui posera les jalons d’une Algérie souveraine, libre et prospère », a-t-il encore affirmé.
A.K.
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