L’Algérie a célébré la journée mondiale de la Protection civile, qui coïncide avec le 1er mars. Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre de l’Intérieur a souligné que cette véritable institution « est devenue, face aux changements actuels, l’un des dispositifs vitaux pour assurer la protection des individus et des biens », mettant en relief « la nécessité de renforcer les capacités d’intervention et de riposte dans le cadre d’une stratégie nationale intégrée ». Tout en saluant le rôle de ce corps ainsi que sa disponibilité permanente à faire face aux menaces des risques majeurs, Brahim Merad a mis en exergue les efforts de l’Etat à poursuivre sa démarche « sanctionnée en début 2024 par la révision du cadre juridique régissant les règles de prévention, d’intervention et de réduction des risques des catastrophes dans le cadre du développement durable, lequel permet de corriger toutes les lacunes enregistrées auparavant, à travers l’élargissement du champ de prise en charge des catastrophes ». « Les nouveaux cadres constitueront une plateforme idoine pour les services de la Protection civile pour adapter leurs mécanismes de travail et élargir leur champ, de manière à assurer l’efficacité escomptée qui viendra s’ajouter à la maitrise et au professionnalisme par lesquels se distingue ce corps », a soutenu le ministre. Conformément au slogan choisi pour cette année « Les technologies innovantes au service de la Protection civile », il n’a pas manqué de mettre en avant « l’impératif d’intégrer des moyens techniques modernes et d’associer les chercheurs et les universitaires dans les domaines y afférents étant une force de proposition qualitative ». Prenant la parole à son tour, le directeur général de la Protection civile, a affirmé que le contexte actuel est « caractérisé par un rythme accéléré de catastrophes naturelles qui ont entrainé d’importantes pertes humaines et matérielles, imposant ainsi à la Protection civile l’impératif de s’adapter à ces développements accélérés et à faire face aux différents défis imposés ». Le colonel Boualem Boughelaf a également tiré la sonnette d’alarme sur l’hécatombe quotidienne engendrée par les accidents de la route, les intoxications au monoxyde de carbone et les feux de forêts. « Le secteur a été renforcé cette année par 120 officiers et 3.600 agents dont 600 agents de terrain en faveur des 10 nouvelles wilayas du Sud », a-t-il affirmé. Il est à rappeler que la Protection civile dispose aujourd’hui d’équipements modernes qui lui permettent d’intervenir efficacement dans un cadre de spécialisation selon les missions. Des détachements de renfort aux premières interventions aux équipes cynotechniques en passant par les groupes de reconnaissance et d’intervention en milieux périlleux, les équipes de lutte contre les risques nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique. A propos de l’effectif, il a été procédé à la promotion de 6387 agents, dont 36 lieutenants colonels, deux médecins au grade de lieutenants colonels et 9 autres au grade de commandant, 164 commandants, 278 capitaines, 269 sergents chefs, 139 sergents, 659 adjudants, 1509 sergents et 3322 caporaux, ainsi que 231 des corps assimilés, soit un total de 7118. Sur le plan international, la réputation de la Protection civile algérienne a toujours été à la hauteur de la bravoure. Du Mexique en 1985 à la Libye, la Turquie et la Syrie, en passant par le Salvador en 1986, de l’Arménie 1988, de l’Egypte en 1992 ou le Liban en 2020, pour ne citer que ces exemples, cette réputation ne s’est jamais démentie. Les agents de la Protection civile algérienne ont été qualifiés de « héros d’Adiyaman » en Turquie par le journal The Washington post. Que ce soit en Algérie où ailleurs, ils ont toujours fait honneur à une profession très spécifique où se mélangent le professionnalisme, le savoir-faire individuel et la technicité, d’un côté, et l’aspect purement humanitaire, qui a toujours caractérisé le combat titanesque pour la vie ou la mort qu’ils mènent à longueur d’année, depuis la création de corps dans les premières années de l’indépendance.
Mohamed M/APS
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