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Intempéries dans la région est : Six barrages remplis à 100 %

De la pluie et de la neige en abondance. Les intempéries qu’a connues le nord du pays, en particulier les régions du Centre et de l’Est ont certes provoqué des situations d’urgence, exigeant l’intervention des éléments de la Protection civile, mais ont été d’un apport considérable aux barrages, dont le taux de remplissage moyen est de 40 %, soit une réserve globale de plus de trois milliards de mètres cubes. Une situation hydrique nettement meilleure que celle enregistrée l’année dernière à la même période. Même si en ce qui concerne les régions de l’ouest, l’apport en pluie est resté relativement faible. Béni Haroun, le plus grand barrage du pays, a enregistré un taux de remplissage de 100 %. Entré en service en 2004, le barrage avait atteint « un pic historique jamais réalisé depuis sa mise en service soit 1 milliard de m3, dépassant ainsi de 40 millions de mètres cubes sa capacité théorique (960 millions de m3) ». En plus de Beni Haroun, les barrages de Kissir, d’Erraguene et Tabellout, dans la wilaya de Jijel, et les barrages de Béni-Zid et Zardezas dans la wilaya de Skikda et celui Mexa, dans la commune de Bougous, wilaya d’El Tarf, ont enregistré un taux de remplissage de 100 %. Cité par les médias, l’hydrogéologue Malek Abdeslam de l’université de Tizi Ouzou a publié sur les réseaux sociaux les cumuls de pluies de différentes régions. Entre le 27 et 29 février, il est tombé 126 mm de pluie à Jijel, alors que la moyenne annuelle est de 925 mm. À Constantine, il a été relevé 90 mm. Bénéfiques pour le secteur agricole et en particulier pour les céréales et les pâturages, ces pluies, parfois diluviennes, ont fait reculer le stress hydrique qui s’est installé en Algérie depuis plus d’une décennie. Mais au niveau de certaines wilayas comme Jijel, Béjaïa, Annaba, Sétif et Bouira, elles ont provoqué des dégâts. Ce qui a exigé l’intervention de la Protection civile pour porter secours aux habitants, cernés par les eaux. « À Annaba des champs de blé sont sous l’eau, de même qu’à Jijel où des vergers et des cultures maraîchères situées à proximité de cours d’eau ont été inondés. Ces cultures installées sous serres ou sous tunnel plastique ont subi des dégâts considérables, qui ont amené les agriculteurs concernés à réclamer une aide, dans la mesure où la saison agricole est en partie compromise, alors qu’il leur faudra rembourser les dépenses engagées pour l’achat de plastique, semences et engrais », rapportent des médias.

M. M.

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