Le directeur du Centre de Recherche en Technologies Industrielles (CRTI), Dr Riad Badji, a indiqué que la politique d’ouverture sur les établissements industriels et économiques permettra de transformer les travaux de recherche et les études produites par les chercheurs en produits industriels, ce qui contribuera à rehausser la compétence desdits établissements. Et d’étayer ses propos en rappelant que la structure qu’il dirige a accompagné les différents ateliers de réalisation de la grande mosquée d’Alger. En effet, plusieurs expertises relevant des innovations des chercheurs du Centre, dont la résistance du rond à béton à l’eau et à l’humidité, afin d’éviter la corrosion, ainsi que des solutions antisismiques et anti-répliques, ont été adoptées par les bâtisseurs de la mosquée. Par ailleurs, le directeur a tenu à préciser, en marge des portes ouvertes organisées mercredi passé à Sétif, que l’ouverture intervient pour mettre en lumière l’unité de recherche et d’industrialisation supplémentaire, qui comporte d’importants équipements, très sophistiqués, de l’industrie 3D des matériaux métalliques et non métalliques. S’agissant de la commercialisation des produits de recherche, le Dr Badji a annoncé que le centre a fondé une section indépendante, chargée de la commercialisation des exposés, travaux de recherche et travaux des ingénieurs et chercheurs, avec une logique purement commerciale. Il a aussi tenu à expliquer que tous les établissements industriels, quelle que soit leur spécialité, ont besoin d’être agréés par les laboratoires mondiaux, avant de pouvoir commercialiser leurs produits, que ce soit au niveau local ou à l’international. Il a d’ailleurs déclaré que parmi les missions du CRTI, figure celle d’agréer les produits et de leur conférer des normes industrielles mondiales. Il dira en substance que cela est tributaire d’une adhésion massive des chercheurs de toutes les universités à cette dynamique et aux travaux de recherche, ce qui réduira davantage la fracture entre l’universitaire et l’industriel. En outre, l’hôte de l’université de Sétif a affirmé que le chercheur algérien n’a rien à envier aux chercheurs des grands laboratoires mondiaux. Il citera à titre d’exemple les réalisations et contributions pour trouver les solutions idoines pendant les crises, dont la pandémie de la Covid-19, où des équipements et produits ont été créés localement pour faire face à la pandémie. Il cite aussi la réalisation de prototypes de véhicules électriques utilisés en milieux clos, dont les aéroports, les hôpitaux et les usines, ainsi qu’une machine permettant la destruction des pierres lors des opérations de réhabilitation des terres agricoles, qui a été réalisée avec un partenaire industriel. Enfin, le Dr Badji a annoncé que le CRTI est en pleine réalisation d’un drone équipé, qui sera utilisé lors des catastrophes naturelles, sur demande de la directrice générale de la Protection civile. Pour rappel, le CRTI qui compte pas moins de 750 employés, dont 300 chercheurs permanents, 200 appartenant au personnel technique et 150 experts et ingénieurs relevant de la filiale « CSC Expertise SPA » et relève du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Faouzi Senoussaoui
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