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Ben M’Hidi : La résurrection !

Enfin ! Oui c’est un grand ouf de soulagement que tout Algérien jaloux de la glorieuse Révolution et de ses symboles a dû pousser ! Il a donc fallu plusieurs années d’attente, de polémiques, d’attaques et autres embuscades, contre son tenace réalisateur, Bachir Derrais, pour que le film retraçant le parcours héroïque de l’immense Larbi Ben M’Hidi soit projeté ! Mieux vaut tard que jamais tout de même. Des centaines de chanceux ont pu découvrir le long métrage, lors d’une projection privée à l’Opéra d’Alger, hier lundi 4 mars, date du 67e anniversaire de l’assassinat de notre héros national. Abstraction faite de la bataille féroce que Bachir Derrais et ses acteurs ont dû livrer, des années durant, pour libérer ce biopic d’une censure inexplicable, nous n’allons pas bouder notre plaisir de voir le film enfin projeté ! Même si cette projection a été réservée à un public trié sur le volet, elle n’en constitue pas moins un bel hommage au Chahid d’Oum El Bouaghi et de Biskra, dont le parcours et le rôle central durant la Révolution  méritent bien plus qu’un long métrage. Le réalisateur, qui est en France, précise sur sa page Facebook que cet événement inaugural rassemblera surtout les « collaborateurs, mécènes, techniciens et acteurs ayant participé à la création du film ». Mais Derrais affirme ne pas savoir quand le film sera projeté en salle pour le grand public, en Algérie et à l’étranger. Quoi qu’il soit, il y a lieu de rendre hommage ici à la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, qui a eu le mérite et le courage de débloquer le film et de libérer Ben M’Hidi, pris en otage pour des raisons obscures. Puisse cet heureux dénouement servir de déclic à d’autres projets cinématographiques, à même de restituer la grandeur de nos héros. Faut-il préciser que la filmographie consacrée à la Révolution algérienne est inversement proportionnelle à son aura internationale et à son impact positif sur les mouvements de libération ? Il est temps de libérer les énergies créatrices des artistes algériens et de se lancer dans la belle aventure du cinéma révolutionnaire, pour nourrir les générations postindépendance des valeurs de courage, de patriotisme et de sacrifice, incarnées par les Ben M’Hidi, Amirouche, Abane, Zighoud et autres Badji Mokhtar et Benboulaïd.

Par Imane B.

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