Après le rappel à l’ordre destiné aux médias sportifs en début février, relatif au strict respect de l’éthique et de la morale de la profession, ainsi que la convocation d’un certain nombre de journalistes ayant enfreint les règles de la déontologie une vingtaine de jours plus tard, le ministère de la Communication a décidé de prendre les choses en main de manière plus académique. Après avoir enregistré plusieurs manquements, commis par certains journalistes sportifs, notamment en ce qui concerne la diffamation, ainsi que la publication et la diffusion de fausses informations en dépit des remarques qui leur ont été faites, le département ministériel dirigé par Mohamed Laâgab a décidé de s’attaquer à la racine du mal. À cet égard, une formation a été lancée au profit de cinquante journalistes sportifs et autres animateurs de journaux et d’émissions de télévision, dans le but de promouvoir la performance médiatique. « La formation est un processus continu et ininterrompu dans toutes les spécialités, y compris dans le travail médiatique », a-t-il argumenté. Dans un discours prononcé pour l’occasion, Mohamed Laâgab a estimé qu’« il est nécessaire que le journaliste développe également ses compétences sur la base d’une mise à niveau ininterrompue », rappelant que la loi algérienne relative à l’information n’a nullement négligé l’aspect de la formation, en obligeant les médias à consacrer un budget à cet effet. « Présentation de l’information et des programmes télévisés et gestion des studios d’analyse sportive ». Tel est l’intitulé de cette session. Laâgab a en outre indiqué que « le processus de formation ne signifie pas que les personnes, qui y sont ciblées, soient déficientes, mais que dans tous les pays du monde, le processus de formation est un processus continu ». Il s’agit d’une nécessité absolue de nos jours, au moment où tout évolue à grande vitesse, les moyens, les problématiques, aussi bien que les téléspectateurs. Le ministre a également souligné le fait que le journaliste est tenu à s’adapter. Il a par ailleurs fait savoir que les entreprises médiatiques algériennes sont des institutions financièrement fragiles, c’est pourquoi son département a décidé de prendre en charge ces cycles de formation et de perfectionnement. Le ministre a ainsi déclaré que ses services ont débuté le processus de formation à l’occasion du sommet du Forum des Pays Exportateurs de Gaz (FPEG), où 300 journalistes ont été formés dans le domaine de l’énergie et du gaz, pendant une semaine, à l’Institut des hydrocarbures de Boumerdès. Il est à rappeler que les dérapages enregistrés au niveau des médias, après l’élimination précoce de l’équipe nationale dès le premier tour de la dernière CAN, ont failli provoquer des tensions dans la société. En effet, les dérapages et les comportements anti-professionnels ont entrainé un déchainement de passions et un déferlement de haine, d’insultes et d’insinuations de mauvaise foi. En quelques jours, les tensions se sont exacerbées et la situation menaçait d’échapper à tout contrôle. Le ministère de la Communication semble avoir tiré les leçons en optant pour des solutions pédagogiques.
Mohamed M.
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