« J’ai l’habitude de la pression et dans le monde du football c’est tout à fait normal. Dans le football, travailler sans pression, ce n’est pas normal quand on veut jouer au plus haut niveau ». Au lendemain de son arrivée en Algérie, le nouveau sélectionneur national a entamé sa journée par la signature de son contrat, avant de faire face aux médias pour sa première conférence de presse. D’emblée, Vladimir Petkovic a opté pour l’assurance, en s’exprimant dans la langue qu’il maitrise le mieux : l’italien. « Je n’utilise pas le français pour l’instant, afin que vous compreniez mon message, et comme vous pouvez vous en apercevoir, je comprends très bien le français et je pourrais très bien m’exprimer en français quand il s’agira d’un dialogue avec les joueurs. Dans mon équipe, il y aura des personnes qui parleront plusieurs langues », a-t-il précisé, afin qu’il n’y ait pas d’équivoques. « L’essentiel à présent est de fermer une porte, qui a déjà été fermée de par mon arrivée », a-t-il commencé, en faisant allusion à l’épisode Belmadi. « Il est important de repartir à zéro, et de faire face à un peuple fier, qui a connu par le passé de grands succès. Nous ferons tout pour être à la hauteur de ce peuple », a-t-il rassuré. Et d’ajouter : « J’espère faire un grand travail et arriver à de grands résultats ». « J’ai pris en main une équipe d’une grande nation, d’un grand pays de football. Pour sa réputation au niveau football, mais aussi pour sa superficie (…) Comme dans tous les processus, on peut commencer par des succès comme par des échecs. L’essentiel à présent, c’est de fermer une porte déjà fermée depuis mon arrivée. Il est important de repartir à zéro, de faire en sorte que les joueurs fassent en sorte de donner le maximum pour un peuple qui attend beaucoup d’eux. C’est un peuple qui a connu par le passé de francs succès. Par mon travail, j’essayerai d’être à la hauteur de ma mission », a-t-il détaillé. Assurant qu’il n’est pas venu pour tout remettre en cause, mais poursuivre le travail de son prédécesseur, sans le nommer bien sûr, il a reconnu que l’équipe nationale a réalisé de grandes performances durant ces dernières années et qu’il faut continuer sur cette lancée. « Je vais voir les joueurs dont je dispose pour décider de la manière de jouer », a-t-il affirmé. À propos de l’équipe qui va affronter prochainement en amical la Bolivie et l’Afrique du Sud, Petkovic a répondu qu’il a déjà établi une liste de 45 joueurs, affirmant qu’il n’a nullement l’intention de tout chambouler, mais qu’il va construire à partir de l’ossature de la dernière liste de Djamel Belmadi. « Il y a une chose que je n’aime pas, c’est de donner des noms. La base c’est de repartir avec les joueurs qui étaient déjà là. Mais il y aura des joueurs qui seront là dans l’équipe pour la première fois », a-t-il confié, tout en précisant que « la liste reste ouverte encore ». « Il faut faire jouer les meilleurs, quel que soit l’âge. J’évaluerai à chaque fois la possibilité de faire jouer certains joueurs. Pour l’instant, aucun joueur n’est exclu du projet », a indiqué le Bosnien. Pourrait-on s’attendre au retour en sélection de Yacine Brahimi, Saïd Benrahma ou encore Amir Sayoud ? Rien n’est exclu, du moins en théorie. Évoquant le cas de Yacine Adli, qui aurait décidé de jouer pour la France selon le journal L’Équipe, le successeur de Belmadi n’a pas voulu trancher : « Adli, je le connais, c’est un joueur intéressant et on verra ce que ça donnera dans le futur, pour le moment on se concentre sur ce qu’on a », s’est-il contenté de dire.
Mohamed Mebarki
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