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Viandes rouges locales : Hors de prix

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a indiqué que le prix de la viande locale, qu’elle soit bovine ou ovine, dépassait toutes les limites et dépassait les 2.800 dinars le kilogramme de viande ovine. Tayeb Zitouni qui s’exprimait, hier lundi, en marge de la cérémonie de la campagne nationale contre le gaspillage, a affirmé que le prix de la viande importée sous vide ne devrait pas dépasser 1.200 Dinars le kilogramme. Et de souligner qu’il n’y aura aucune tolérance pour tous les commerçants qui augmentent les prix au-dessus du prix spécifié. Et d’inviter les citoyens à dénoncer et à signaler les commerçants qui augmentent le prix indiqué afin de prendre les mesures nécessaires à leur encontre .Le ministre a souligné qu’au cours de l’année écoulée, 285 000 têtes de moutons ont été importées pour casser les prix. Il a souligné que le prix de l’agneau local, estimé à 2.890 Dinars le kilogramme, et du bœuf à 2.700 Dinars, est très cher, notant que ces prix «dépassaient toutes les limites raisonnables». Dans un autre registre le ministre du Commerce a confirmé que la décision du Président de la République d’importer de la viande est intervenue dans le but de permettre aux citoyens d’acheter ce produit à des prix acceptables et faire croître à nouveau le cheptel animal, qui atteint 23 millions de têtes de mouton.  Et à Zitouni de souligner que le Président de la République a soutenu que le pouvoir d’achat du citoyen constitue une ligne rouge. D’où, a-t-il conclu, le «recours à l’importation pour réduire les prix». Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, a lancé, lundi, une campagne nationale de sensibilisation contre le gaspillage, à travers un spot publicitaire intitulé: « Mobilisons-nous tous pour lutter contre le gaspillage et rationaliser la consommation « .La campagne dont le coup d’envoi a été donné par le ministre du secteur, Tayeb Zitouni au niveau du Centre commercial « Carrefour » à Alger, vise principalement à sensibiliser à l’importance de lutter contre toute forme de gaspillage et à la consommation rationnelle notamment à l’approche du mois de ramadan.. M. Zitouni a également souligné l’importance du rôle du conditionnement dans la lutte contre le gaspillage afin de permettre au citoyen d’acheter la quantité qui correspond à ses besoins.Par ailleurs, le ministre a souligné l’importance de généraliser le e-paiement, notamment au niveau des centres commerciaux, relevant que 70 % des citoyens payent toujours leurs factures d’achats en espèces.  Répondant à une question sur la disponibilité des produits de large consommation lors du mois sacré, M. Zitouni a assuré que la garantie de la disponibilité des produits en quantités suffisantes est une des principales instructions données par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et sur laquelle il a toujours insisté .Après avoir affirmé que tous les produits de large consommation et autres produits étaient disponibles sur le marché, le ministre a fait savoir que le travail se poursuit pour assurer la distribution de ces produits, le maintien de la stabilité des prix et le respect des marges bénéficiaires par les importateurs et les producteurs. Plusieurs produits ont été exportés tels que l’oignon, la pomme de terre, les agrumes et les dattes, a précisé M. Zitouni, ajoutant que d’autres produits ayant connu des perturbations en matière d’approvisionnement ont été interdits à l’exportation à l’image de la tomate. Concernant la lutte contre la flambée des prix durant le mois du Ramadhan, le ministre a insisté sur la mobilisation des agents de contrôle à cet effet en vue de réguler le marché, relevant que le travail se poursuivait pour contrôler la chaîne de distribution et assurer la traçabilité des produits et la régulation des prix. Dans ce sillage, il a appelé les citoyens à signaler les dépassements des commerçants qui augmentent les prix des produits sans motif, saluant les efforts des associations de protection du consommateur S’agissant des concours d’évaluation des meilleurs produits de consommation, M. Zitouni a souligné qu' »il est interdit à toute personne de dire que tel ou tel produit est le meilleur en Algérie sans passer par les circuits officiels de l’Etat et les services de santé habilités pour évaluer les produits ».

A.K.

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