Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, s’est rendu à Annaba dans la matinée d’hier, mardi 5 mars, pour s’enquérir de l’incident survenu avant-hier, lundi 4 mars, en fin d’après-midi au sein de l’unité Tuberie Sans Soudure (TSS) de Sider El-Hadjar. Rappelons qu’un incendie, causé par un court-circuit, apparemment dû à un défaut d’isolation, s’est déclaré dans une armoire électrique souterraine de l’unité TSS. Cet incendie, rapidement maîtrisé par les éléments de la Protection Civile (PC), n’a pas causé de dégâts significatifs. Seul le câblage de l’armoire électrique a été totalement ravagé par les flammes. Toutefois, par mesure de sécurité, le mécanisme des machines a été stoppé en attendant la remise en état de l’armoire électrique, prévue en moins de 24 heures. En effet, cette panne technique a entrainé un arrêt préventif de la production de l’unité qui reprendra bientôt après sa réparation, a-t-on appris hier, mardi 5 mars, du Président-Directeur Général (P.-D.G.) du groupe Sider, Lamine Sedrati. Le même responsable a indiqué : « Une équipe de techniciens œuvrent actuellement à réparer la panne de l’armoire d’alimentation en électricité ». Et d’assurer : « L’activité à l’unité TSS se poursuit par la livraison de son stock de tubes sans soudure évalué à près de dix kilomètres aux clients du complexes ». Le jour de l’incident, l’équipe d’hygiène et de sécurité de l’unité est intervenue aussitôt en coordination avec l’équipe anti-incendie de l’unité et a pris les mesures sécuritaires en coupant toutes les sources d’énergie électrique, hydraulique et mécanique au sein de l’unité de production, a ajouté le même responsable. Le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, et le directeur de wilaya de la PC se sont également rendus sur les lieux pour s’enquérir de la situation. Aux yeux des observateurs, le déplacement d’Ali Aoun en moins de douze heures après cet incident accidentel témoigne de l’importance accordée par l’État au secteur de l’industrie et de la production pharmaceutique, dont les potentialités économiques sont aptes à générer richesse et emplois. Cela est notamment illustré par le complexe sidérurgique d’El-Hadjar, fleuron de l’industrie nationale. L’usine, ayant résisté au pillage systématique de ses ressources financières par les responsables de la « issaba », donne aujourd’hui l’impression d’avoir été effectivement remise sur les rails. Il y a lieu de rappeler que lors de sa dernière visite au complexe sidérurgique d’El-Hadjar, Ali Aoun a affirmé que « l’État algérien préserve ses acquis ». Et de souligner : « Ce fleuron de l’industrie nationale, vieux de plus d’une décennie, représente l’un des symboles de l’industrie lourde, d’où l’accompagnement qui lui est assuré par les pouvoirs publics en vue de lui permettre d’atteindre les objectifs économiques tracés dans le domaine de l’industrie sidérurgique ». Par ailleurs, Ali Aoun s’est également rendu hier au siège de Saidal, situé à l’avenue de l’ALN (Armée de Libération Nationale, NDLR), au centre-ville. Aucune information n’a filtré concernant les décisions prises lors de la rencontre d’une heure environ avec les cadres de l’entreprise en question. Néanmoins, des rumeurs suggèrent qu’il est question du transfert du site de Saidal d’Annaba, groupe de production pharmaceutique des médicaments génériques (forme sèche) à usage humain, vers un nouveau dépôt réalisé à El Bouni.
B. Salah-Eddine
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