Ce qui apparaît évident aujourd’hui, c’est que le personnel médical et paramédical du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Constantine en a ras le bol de la saturation au sein de l’établissement. C’est du moins le sentiment exprimé lors d’une rencontre qui a réuni hier, mardi 5 mars, le directeur, les représentants syndicaux et les membres de la fédération de la société civile. La rencontre était axée sur les conditions d’accueil des patients, sous le slogan : « Le malade est roi et nous sommes tous à son service ». Durant cette réunion, le directeur du CHU, Ahcène Berrania, a souligné les conditions de travail très difficiles dans lesquelles évoluent les équipes médicales et paramédicales, travaillant sous une tension permanente tout en maintenant un engagement envers les intérêts des patients. Il a également évoqué la contribution positive de l’organisation de la société civile à l’amélioration de l’image de l’établissement, en dépit des tentatives de certains de ternir cette réputation. Le président de la fédération des associations de la société civile, Abdelhakim Lafouala, a pris la parole pour indiquer que l’État a mis à la disposition de l’établissement d’importants moyens financiers et matériels. Il a souligné la compétence des cadres médicaux et paramédicaux travaillant jour et nuit pour préserver la réputation du CHU Benbadis, qui compte actuellement plus de 6.000 travailleurs déployant d’importants efforts pour offrir des prestations dépassant les capacités d’accueil de l’établissement. Toutefois, il a pointé du doigt le problème des transferts aléatoires des patients qui viennent accompagnés de leurs familles, exerçant une pression insoutenable sur les équipes médicales et paramédicales. D’autre part, des sages-femmes du service de gynécologie-obstétrique (maternité) ont souligné que leur service ne peut plus supporter d’accueillir plus de patients, disposant seulement de 34 lits alors que la prise en charge quotidienne des parturientes atteint facilement 80. Cela conduit à la nécessité de mettre deux ou même trois parturientes dans un même lit, entraînant inévitablement des tensions et des agressions physiques envers les membres des équipes médicales et paramédicales. La discussion a conclu sur la nécessité de préserver le principe d’un bon accueil des patients et de travailler à l’amélioration de la situation générale du CHU.
A. M.
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