Dans une conférence de presse en marge de sa visite à Djebel El Onk, Rachid Hachichi, patron du groupe Sonatrach, est longuement revenu sur le projet stratégique de phosphate intégré. Hachichi a ainsi affirmé que le travail est en cours pour développer la production de phosphate à Djebel El Onk et augmenter les capacités de production nationale. Le même responsable a indiqué que ce projet, où Sonatrach est partie prenante à hauteur de 34 %, à travers sa filiale Asmidal, va doper les revenus de l’Algérie en devises fortes. « L’entrée en exploitation de ce gisement permettra d’augmenter les capacités de production nationale de phosphate à 10 millions de tonnes par an, dont 6 millions de tonnes seront transformées, ce qui permettra de réaliser des revenus de plus de 6 milliards de dollars par an, outre les milliers d’emplois à générer pour les jeunes de la région », a souligné le P-D.G du groupe Sonatrach. Le projet, qui est aujourd’hui en phase d’étude de faisabilité en partenariat avec les Chinois, impactera directement et positivement les wilayas de Tébessa, Annaba et Skikda. Il sera d’un grand apport au plan infrastructurel pour l’ensemble de la région, allant de l’exploitation du gisement à la transformation chimique des phosphates, en passant par la transformation des engrais et la mise à niveau des installations portuaires. Selon des études, les réserves du gisement de Djebel El Onk dépasseraient 2,8 milliards de tonnes de phosphate brut. Dans des déclarations faites en marge de l’inauguration de la 31e édition de la foire de la production nationale, en décembre 2023, Abdelmadjid Tebboune avait longuement évoqué l’importance de ces ressources, ayant acquis le statut de produits stratégiques à travers le monde. Tout en fustigeant certains pays, qui n’ont pas hésité à utiliser cette richesse comme arme politique, mais aussi de guerre, le chef de l’État avait saisi, le temps de sa halte au stand de Fertial, fleuron national de l’industrie chimique et premier producteur de fertilisants, aux opérateurs et à la presse « l’importance de ce secteur et la nouvelle stratégie de l’Algérie pour le développer ». Tebboune avait rappelé que l’Algérie n’a d’autre choix que de développer cette filière, devenue hautement stratégique. « Les engrais sont en train de devenir un des produits les plus stratégiques au monde, plus que le gaz et le pétrole », a-t-il indiqué, avant de souligner que « celui qui détient les engrais détient pratiquement un pouvoir de décision énorme ».
M. M.
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