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Diaspora : Les Algériens de France s’organisent

Médecins, parlementaires, journalistes ou simples employés, ils étaient plus de 400 Algériens établis en France à créer, avant-hier, vendredi 8 mars, le Conseil mondial de la diaspora algérienne, répondant à l’appel de Karim Zéribi, ancien député européen et chroniqueur de télévision bien connu des Français et des Algériens. Lorsque Zéribi a lancé l’idée de créer ce Conseil, il n’avait pas mesuré l’écho que cela allait avoir. En quelques jours, il a dit avoir reçu plus de 4.000 contacts de personnes voulant participer à la rencontre. « On attendait 200 personnes, on en a eu 400, en plus les inscriptions ont été clôturées en moins de 72 heures. On aurait pu réunir 1.500 personnes. C’est du jamais vu. Il n’y a que les Algériens qui peuvent faire cela », s’est-il félicité, quelques heures avant le début de la rencontre. Face à la foule réunie dans un hôtel parisien (l’entrée était payante), la figure de proue de l’initiative a indiqué : « nous sommes des patriotes, nous aimons notre pays » et que le premier objectif de cette rencontre était de « contribuer au développement de notre pays ». Par ailleurs, il a révélé que des hommes d’affaires activant dans divers domaines ont affiché leur volonté de venir investir en Algérie. « Nous avons répondu à l’appel lancé par le président de la République à destination de la diaspora », avait révélé Karim Zéribi, lors d’une intervention télévisée avant ce rassemblement. En plus d’aider le pays à se développer, cette rencontre avait également comme objectif de créer un « lobby » algérien, inexistant en France. « Beaucoup parlent de la communauté algérienne. Mais ils oublient que nous sommes justement la communauté la moins organisée de France », a-t-il regretté. Puis, « Le lobbying, je l’assume. Il y a des aspects positifs de l’Algérie qui ne sont pas mis en avant. Nous allons le faire », a-t-il indiqué, tout en insistant sur le fait qu’il n’avait aucune ambition personnelle derrière le lancement de cette organisation. « Je n’ai que des coups à prendre, je n’ai aucune ambition politique », a-t-il indiqué face à l’assistance. « Ce projet est là pour servir l’intérêt général », a-t-il encore ajouté, tout en refusant de mettre le Conseil mondial de la diaspora algérienne en concurrence avec d’autres organisations et associations existant déjà. Il convient de rappeler que l’idée de mettre la diaspora algérienne au service du pays a toujours été un slogan de plusieurs gouvernements qui se sont succédé au pouvoir. Dans les années 2000, les autorités avaient réuni des milliers de cadres issus de l’émigration, pour mettre leurs expériences et expertises au service du pays. Mais les projets ont échoué et les quelques Algériens issus de l’émigration ou établis à l’étranger qui ont décidé de s’installer en Algérie ont vite déchanté, à cause de la bureaucratie ou parfois à cause du manque de considération des responsables de leurs secteurs. Lors de la révision de la Constitution de 2016, il a été interdit aux émigrés, même aux binationaux, d’occuper de hautes fonctions, créant un climat de déception encore plus grand. Cette disposition a été supprimée lors de la révision constitutionnelle de 2020.

Akli Ouali

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