« Allons-nous vers une nouvelle Amérique du Nord ou une nouvelle Australie, où les indigènes ont été éradiqués et des États à dominante blanche ont été érigés, exécutant la domination du monde occidental, ou bien vers une autre Algérie ou une nouvelle Afrique du Sud, où les indigènes ont mis en échec le plan colonial européen ? », « Ghaza est en train de vivre l’une des plus grandes crises humanitaires de l’histoire ». L’aveu est de Bernie Sanders, sénateur et ancien candidat à la présidence américaine. Tout en condamnant le massacre perpétré par l’armée israélienne, qui a délibérément ouvert le feu sur des Palestiniens qui attendaient l’arrivée de camions transportant des aides humanitaires, entrainant la mort d’une centaine de personnes le 29 février dernier, il a qualifié d’erreur l’aide de dix milliards de dollars, consentie par Washington à Tel Aviv. « Les enfants meurent de faim à Ghaza. Au lieu d’ouvrir les frontières et de permettre l’arrivée de l’aide humanitaire, les soldats israéliens tirent sur des personnes qui tentent désespérément de retirer de la nourriture des camions », a-t-il affirmé, dans un message sur X, ex-Twitter. « Le monde entier regarde Netanyahu et ses partisans de droite affamer les enfants innocents de Ghaza et mener une guerre génocidaire contre les Palestiniens sans défense », a-t-il déclaré. Depuis près de six mois, l’agression contre Ghaza a entrainé la mort de plus de 38.000 personnes et plus de 72.000 autres blessés, sans compter les milliers de corps restés sous les décombres. Selon des statistiques récentes, il est fait état de 110.000 victimes, entre morts, blessés et disparus, outre le déplacement de 90 % de la population de l’enclave palestinienne. « Allons-nous vers une nouvelle Amérique du Nord ou une nouvelle Australie, où les indigènes ont été éradiqués et des États à dominante blanche ont été érigés, exécutant la domination du monde occidental, ou bien vers une autre Algérie ou une nouvelle Afrique du Sud, où les indigènes ont mis en échec le plan colonial européen ? » La question a été clairement posée, dans un article écrit en anglais et posté sur le site Al Mayadeen. Il n’est plus nécessaire de rappeler que depuis le 7 octobre dernier, l’armée israélienne mène une guerre meurtrière, qui a tué des milliers de Palestiniens à Ghaza, en majorité des femmes et des enfants, avec le soutien de Washington. À propos de la situation humanitaire, l’ONU met en garde contre une « famine généralisée presque inévitable ». « Les parachutages, de même que l’envoi d’aide par la mer, ne peuvent se substituer à la voie terrestre », estime l’organisation internationale. Avant-hier vendredi, « la chute de colis largués par des avions de différents pays sur Ghaza a tué cinq personnes, selon une source hospitalière. Il n’a pas été possible de savoir jusqu’ici quel pays avait procédé au largage meurtrier ». Les États-Unis, la Jordanie, la Belgique et les Pays-Bas ont indiqué ne pas être impliqués dans l’incident. « Les armées jordanienne et américaine ont affirmé qu’aucun de leurs appareils n’était à l’origine du drame ». Samedi, une nouvelle attaque de l’armée israélienne a ciblé des centaines de Palestiniens, alors qu’ils attendaient les camions chargés d’aide, faisant plusieurs morts et blessés. Ces derniers ont été pris pour cible par des drones israéliens, alors qu’ils attendaient l’arrivée de l’aide humanitaire.
Mohamed M./AG
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