Le Ramadhan, mois de spiritualité, de générosité et de solidarité, n’a pas dérogé à la règle en matière de flambée des prix et de frénésie des achats, malgré la disponibilité de tous les produits de large consommation, contrairement à l’année dernière où des tensions étaient palpables sur le lait en sachet et l’huile de table. En effet, un petit tour dans les commerces suffit pour constater une augmentation des prix de certains produits très demandés par les ménages durant ce mois de jeûne. Il s’agit de la tomate, de l’oignon et de la pomme de terre dont le kilo a augmenté de 30 %, ou encore la courgette et le piment doux qui sont passés du simple au double. Les commerces, notamment les supérettes, sont pris d’assaut quotidiennement. Bien que bien achalandés le matin, les étals sont presque vides en fin de journée. En ce qui concerne les fruits, leurs prix sont stables dans une large mesure. Quant aux viandes rouges et blanches, elles affichent des tarifs légèrement à la hausse. Le mois de Ramadhan voit également une ruée d’achats tous azimuts de la part des voisins tunisiens, qui affluent chaque jour en masse, que ce soit en voiture privée ou en bus, depuis les villes de Tabarka, Ain Drahem, Nefza, Béja, Djendouba, voire même depuis la capitale Tunis, vers les postes frontaliers d’Oum Theboul et El Ayoun afin de faire le plein de provisions. De même, depuis les postes frontaliers d’El Haddada dans la wilaya de Souk-Ahras et celui de Bouchebka dans la wilaya de Tébessa, l’arrivée massive de Tunisiens en provenance de Sfax et Sousse tout aussi importante. Parmi leurs achats, on retrouve du riz, du thon, du sucre, de l’huile de table, des produits laitiers, des jus et bien d’autres produits, soumis à des tensions dans leur pays ou plus coûteux là-bas.
Iheb
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