Dans une déclaration à la presse lors de la visite effectuée, hier lundi, à une des unités de production dépendant du Groupe Industriel Textiles Et Cuirs (GITEX), le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a estimé que le complexe est en mesure de répondre aux besoins nationaux en vêtements et chaussures. Aoun a souligné que l’État mise sur l’exportation du produit, en raison de la qualité de la matière première. « Les matières premières utilisées par l’usine pour la production de vêtements sont de bonne qualité », a-t-il constaté, indiquant que la production locale rivalise avec les produits importés et les marques mondiales. Il a toutefois regretté que la promotion du produit algérien pose encore problème, le ministre parlant de lacunes de marketing. « Les prix adoptés sont compétitifs par rapport aux produits d’autres entreprises », a-t-il remarqué, déplorant que la mise en valeur du produit sur le plan commercial ne reflète pas comme il se doit la qualité du produit. Mettant le doigt sur le manque de promotion du produit local, il a aussi mis l’accent sur la nécessité de doter le complexe d’un « département de marketing agressif ». Le ministre n’a par ailleurs pas manqué de marteler l’obligation de développer « une stratégie de promotion et de marketing pour les produits Gitex afin de reconquérir le marché national, d’augmenter ses ventes localement par la mise en valeur de la qualité du produit. » Aussi, il a exhorté les responsables du groupe à faire preuve d’innovation et de répondre aux tendances actuelles. Ce n’est qu’à ce prix que la conquête des marchés internationaux, notamment africains, deviendra possible. À cet égard, le groupe GITEX a annoncé l’ouverture prochaine de nouvelles unités de production dans les régions du Sud. Ce qui n’est pas du tout évident, si le complexe ne revoit pas en toute urgence l’ensemble de sa production. C’est à cette condition sine qua none que l’on peut s’attendre une amélioration de la production et de la productivité. Dans une discussion à bâtons rompus avec les travailleurs, Ali Aoun a promis une révision de la grille des salaires. Il est à rappeler que l’Algérie était leader, du moins au niveau africain, dans la production de textiles et de cuirs. Le ministre semble se remémorer les années d’or de Sonipec et de Sonitex, qui avaient été sacrifiées durant la restructuration des entreprises publiques. Les chemises Sonitex étaient recherchées à l’époque même en Europe ! C’étaient des produits de grande qualité. En 1982, à l’occasion de leur première participation à la Coupe du monde de football, les Algériens étaient habillés par la Sonitex. Dahleb, Belloumi, Fergani, Korichi et Assad n’avaient rien à envier aux autres équipes, habillées par des équipementiers de renommée mondiale, tels que Puma ou Adidas. À cette époque en Algérie, les blousons en cuir et les cartables et sacs Sonipec étaient des labels que l’on se disputait !
Mohamed Mebarki
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